01/07/2019

Quoi de neuf?

Yoan : Casser la voix

Par Francis Hébert
Prix de l’Album country de l’année au Gala de l'ADISQ 2018, vainqueur de la deuxième édition de La Voix, Yoan revient avec un deuxième album, en français cette fois. On l’a attrapé au volant de sa voiture pour faire un brin de jasette, alors qu’il tourne actuellement au Québec avec un nouveau spectacle.

« Parfois dans la radio/J’entends ma grosse voix », chantait avec humour il y a quelques décennies le contestataire français François Béranger. Un matin de semaine, le téléphone sonne, et c’est une autre grosse voix bien masculine : celle de Yoan. On s’assure qu’il est bien sur mains libres avant de lancer l’entrevue.

Au départ, il y a souvent un enfant qui rêve de devenir artiste. Parfois, on l’aide, mais souvent on le freine. Et pour Yoan ? « Je n’avais pas suivi la première édition de La Voix. Mais à partir de 16 ans, je voulais être chanteur. Ma mère m’a parlé de La Voix, en me disant que je devrais y aller. C’était déjà terminé, mais j’ai regardé un peu sur le site Internet. Je ne savais pas exactement ce que c’était, mais j’y suis allé quand même et ça a valu la peine ! Je voyais ça comme une belle vitrine. » C’est le moins que l’on puisse dire, car Yoan a gagné la seconde saison, et l’album qu’il a lancé en 2015 s’est très bien vendu.

« Pour le premier disque, j’avais déjà sept chansons de composées. Je savais ce que je voulais et aussi ce je ne voulais pas. » À titre d’exemple, Yoan ne souhaitait ni violon ni banjo parmi les instruments. Pas nécessairement parce qu’il n’aime pas cela, mais parce que ça ne colle pas avec le son qu’il veut. « À Rick Haworth, le réalisateur, j’ai donné plusieurs références musicales. Il a bien su diriger la sonorité, la direction artistique. Je ne pense pas que personne n’aurait pu faire mieux que lui. Pour les décisions, Rick a toujours eu la politesse de me consulter », dit-il dans un sourire.

Acheter des billets pour Yoan

Yoan a aussi des bons mots pour sa marraine à La Voix, la dame Boulay : « Isabelle me laissait faire les chansons que je voulais faire, avec lesquelles j’étais confortable. À l’émission, on parlait souvent de l’importance de sortir de sa zone de confort, mais je pense que ce n’était pas toujours nécessaire, surtout quand on sait ce qu’on veut, qu’on a notre propre identité. »

Le chanteur insiste pour se présenter comme un artiste plus country que western. À propos de son virage francophone pour son deuxième opus, il cite parmi ses influences Joe Dassin. Sur scène, actuellement, il reprend du Dassin, du Prince, The Doors et Elvis Presley entre ses propres morceaux.

Désormais, Yoan est maitre à bord. Il a lui-même tenu les clefs de son nouvel album : « Dans le premier, il y avait des choses que je voulais faire qui étaient moins conventionnelles, mais comme je n’étais pas le producteur, j’étais un peu impuissant à les imposer. Alors que pour le deuxième, j’étais le réalisateur, même si on me disait que certaines choses ne se faisaient pas, je m’en foutais et je les faisais pareil. C’est sûr qu’il s’est moins bien vendu que le premier, mais ce n’était pas ça mon but. Je voulais que ce soit mieux artistiquement. Arriver avec de meilleures chansons. » Et maintenant la scène, où il pourra se casser la voix. Photo : Roi

Yoan
16 novembre 2019 à 20 h
Salle de spectacle du Pôle culturel de Chambly
Places réservées

 

INFORMATIONS ET BILLETTERIE

Adresse

30, boulevard du Séminaire N.,
Saint-Jean-sur-Richelieu, QC
J3B 5J4

Heures de la billetterie

Du lundi au samedi de 10 h à 18 h.

Travaillez avec nous