02/02/2022
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1 888 443-394902/02/2022
Par Isabelle Laramée. Le Méga-Plex Saint-Jean 12 a ouvert ses portes le 15 décembre dernier. On connait tous la suite alors que quelques jours plus tard, le nouveau complexe a dû suspendre ses activités dans le cadre de la mise en place de nouvelles mesures sanitaires du gouvernement.
Si à l’heure d’écrire ses lignes au début janvier nous ignorons toujours la date de réouverture des salles de cinéma, de même que celle des salles de spectacles d’ailleurs, nous pouvons toutefois saluer l’ouverture de ce nouveau cinéma, le premier de la chaîne Guzzo à ouvrir ses portes depuis 2005.
Premier cinéma au Canada à être équipé entièrement de projecteurs laser, le complexe de la rue Douglas à Saint-Jean-sur-Richelieu accueille 12 écrans, dont un écran IMAX. « Les projecteurs au laser donnent plus de luminosité à l’image, explique le président de la chaîne Vincent Guzzo. Lorsqu’on l’utilise pour une projection en 3D, l’effet est plus accentué. »
Lesprochains mois seront dédiés à l’analyse du nouveau marché de la région, puisque le cinéma Guzzo le plus près se trouve à Brossard. Certaines particularités animeront les décisions de programmation du Mega-Plex Saint-Jean 12, notamment en termes de nombre de projections en 3D qui intéressent principalement les gens de 25 ans et moins et qui ne sont pas populaires chez les familles en raison de la sensation de croisement des yeux chez les enfants.
Il y aura aussi une période d’adaptation concernant le nombre de représentations présentées en version originale anglaise. « Le débat sera de savoir si le volet anglophone dans la région est assez fort pour occuper un ou des écrans, poursuit le dirigeant assurant qu’il n’ira pas en haut de 3 ou 4 écrans simultanément. Cette décision est motivée par la proximité des Cantons-de-l’Est, de la présence de la base militaire sur le territoire de Saint-Jean- sur-Richelieu, de même que par la proximité de la frontière américaine. Le marché anglophone étant différent, les flms présentés en version originale seront moins longtemps à l’affihe, souligne Vincent Guzzo. « Des films vont se développer dans le temps avec le bouche-à-oreille, mais c’est juste bon pour les fils en français, dit-il. Lesanglophones sont portés à aller voir le film dès le départ. Le marché anglophone répond plus vite, mais il meurt plusvite. »
Prix variable
Vincent Guzzo évoque également un projet d’implantation de prix variables selon la demandedumarché. Le cinéma est le seul domaine culturel où le prix est le même pour toutes les représentations, note-t-il en faisant un parallèle avec la diffusion des spectacles dont les prix varient selon les artistes et les disciplines. Après un test effectué avec la projection de fils de Netfli à prix réduit, 7 $ au lieu de 12 $, Vincent Guzzo pose la réflexio à savoir si le public serait prêt à prendre plus de risques si le prix était modulable selon la valeur commerciale, citant en exemple le prix pour un billet de spectaclede Céline Dion à 250 $ versus Billy Joel à 150 $. « Pourtant le spectacle de Billy Joel n’est pas moins bon que celui de Céline Dion, dit-il. C’est uniquement parce que la valeur commerciale était plus grande à ce moment là. Le gros problème serait qu’on attribue le prix de 12 $ à un bon fil et un prix réduit à 7 $ à un mauvais film. Je veux donner le goût au monde de prendre la chance d’aller voir des fils qu’ils n’iraient pas nécessairement voir. L’avenir du cinéma peut passer par là. »
Il reste toutefois de grands défi devant cette proposition, entre autres celle de convaincre l’industrie. Cette voie est vectrice de plusieurs insécurités dont le diffuseur se dit conscient et qu’il tentera d’aplanir. « Si les salles sont pleines et que les gens vont voir plus de films québécois, en quoi ça dérangerait ? » Le débat est lancé.
30, boulevard du Séminaire N.,
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Du lundi au samedi de 10 h à 18 h.