11/04/2025
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Par François Marchesseault. En 2011 paraissait Le fleuve en huile, premier album de Tire le coyote. Aujourd’hui, l’artiste continue d’explorer les possibles de sa voix belle et distinctive, de créer librement des musiques qui, plus que jamais, font de lui un artiste incontournable de notre chanson.
Dynastie, album paru l’automne dernier, s’ouvre avec la pièce Avalanche, adaptation d’une chanson de Leonard Cohen. Dès les premières notes, la basse dans la voix de Tire le coyote frappe. Le ton est plus bas qu’à l’habitude. Il remonte sur les pièces suivantes, mais n’atteint jamais les aigus qu’on lui connait. Cette chanson de Cohen fut la première arrivée dans le processus créatif du disque : Inconsciemment, « Avalanche a influencé cette affaire-là, je ne sais pas si j’aurais assumé cette voix grave si ça n’avait été une chanson de Cohen. Lorsque je compose mes chansons, naturellement, je m’en vais vers un registre vocal plus haut. »
Selon lui, l’expérience accumulée lui fait assumer davantage ses choix, les directions nouvelles que peut prendre sa musique. Sur Dynastie, le son est légèrement plus pesant, beaucoup plus chanson rock que country. Les multiples couches musicales diffèrent des précédents albums : « Un nouvel album répond souvent au précédent. Sur Au premier tour de l’évidence, il y avait quelque chose de très posé, très enveloppant. » Pour Dynastie, le musicien a voulu ouvrir les valves. Aller puiser dans des influences plus rock, puis explorer des sonorités différentes, comme celles utilisées sur l’album instrumental Nos terrains vagues (2023), de son projet Demain déluge.
Chez Tire le coyote, depuis les balbutiements de cet alter ego de Benoit Pinette, demeure ce désir de créer librement, que ce soit musicalement ou poétiquement, en demeurant fidèle à la quête artistique du départ : « Oui, expérimenter, mais aussi respecter d’où l’on vient. Essayer de faire avancer les choses tout en étant conscient de ses influences, de ses aspirations. Finalement, il n’y a rien qui change, c'est encore le même moteur. Quand j'ai commencé à écrire des chansons, avant même de savoir que ça pouvait devenir un métier, je ne l'ai pas fait pour que ça fonctionne nécessairement. Je ne l'ai pas fait en me disant qu’un public allait écouter. Je l'ai fait parce que j'avais une pulsion… »
Pulsion créatrice. Celle de l’art avec un grand A, très loin d’une culture populaire guidée par des études de marché et d’un son formaté. Vivre une émotion forte lors de la composition d’une pièce et la transmettre à l’auditeur, peu importe l’intensité avec laquelle il la vivra : « À partir du moment où je sens qu’il y a une flamme qui jaillit, une motivation, une espèce d'excitation face à ce que je viens créer, j'essaye de faire confiance à cet élan personnel. Si c'est aussi fort en moi, je me dis que ça va peut-être finir par avoir des répercussions sur le public. »
Jérôme Beaulieu (claviers), Kevin Warren (batterie), Benoit « Shampouing » Villeneuve (guitares) et Marc-André Landry (basse) accompagnent l’artiste pour la tournée : « J'ai besoin de sentir que la scène c’est vivant. Je n’aime pas refaire le même show tous les soirs. Il y a une structure, on ne peut tout changer chaque soir, mais je suis revenu, je crois, à une formation qui me permet plus de spontanéité. »
Tire le coyote, créateur d’émotions, depuis plus d’une décennie : « À partir du moment où ça résonne chez les gens, qu’ils sourient ou qu’ils pleurent en écoutant l’une de mes chansons, ça ne change pas grand-chose pour moi… ça atteint son objectif. »
Tire le coyotePhoto Luc Belcourt
30, boulevard du Séminaire N.,
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Du lundi au samedi de 10 h à 18 h.