Par Marie-Pier Gagnon.

Le Festival interculturel du conte de Montréal berce notre imaginaire depuis maintenant 30 ans. Un succès intemporel à l’image de l’art qu’il met en valeur. Une cinquantaine de rendez-vous dans une trentaine de lieux de Montréal, de même qu’au Pôle culturel de Chambly pour la présentation le 28 octobre du spectacle de Ladji Diallo. Survol du festival qui se tiendra du 20 au 29 octobre en compagnie de sa directrice générale et artistique, Stéphanie Bénéteau.

« On est très content de pouvoir apporter le conte là où les gens sont », lance d’emblée Stéphanie Bénéteau, à propos de leur venue à la Salle Emma-Albani de Chambly. Un choix tout naturel, ajoute-t-elle, puisque la SPEC dédie une partie de sa programmation au conte grâce à la série l’Art de la parole. Mme Bénéteau a d’ailleurs animé le lancement de saison l’an dernier à Chambly. Elle y revient donc en compagnie de l’un de ses artistes coup de cœur.

Ladji Diallo

Ce conteur, c’est Ladji Diallo. Ses précédents passages au FICM ont tous été couronnés de succès. Son parcours n’a par ailleurs rien de banal. Ayant grandi en banlieue parisienne avec des parents originaires du Mali – un pays où la tradition orale est très vivante – c’est en misant sur sa passion pour la scène qu’il a réussi à se bâtir un avenir meilleur. Son spectacle Maliroots est l’ultime acte d’un triptyque portant sur sa quête identitaire.

« Ladji a une identité multiple comme beaucoup de gens de nos jours et il explore ça dans ses contes », résume brièvement madame Bénéteau. Pour ce dernier acte, il transporte le public avec lui lors du tout premier voyage qu’il a fait au Mali. Une étape de vie importante qui lui a permis de découvrir le pays de ses ancêtres et la musicalité de ses origines. Une thématique qui rejoindra beaucoup de spectateurs, assure la directrice artistique.

« C’est ça qui est merveilleux avec le conte. On cherche tous à savoir qui l’on est. C’est très touchant et le conte de Ladji parle aussi de nous quand on s’y arrête. Si on remonte en arrière, on a tous des immigrants dans nos familles. C’est une humanité commune. On se rend compte qu’on a beaucoup plus de choses qui nous lient que de choses qui nous séparent. C’est intergénérationnel », d’ajouter Mme Bénéteau.

Dix volets

Pour ce qui est du Festival dans son ensemble, il compte cette année 10 volets thématiques autour desquels se regroupent les récits multiples. Visages du monde avec des artistes internationaux venant du Mali à la Belgique, en passant par le Liban et la France ; Les Grandes Soirées, qui portent la signature de la directrice artistique et réunissent les grands noms du Québec et de l’étranger ; Les Grands Récits, qui portent à la scène des épopées kurdes, des mythes grecs et des contes des Mille et Une Nuits; Femmes d’ici, femmes du monde qui explorent la condition féminine ; Accents d’ici – Îles-de-la-Madeleine, Estrie, Montérégie; les Contes au musée au Musée Pointe-à-Callière et à la Maison Saint-Gabriel; nouveau, les Contes qui nourrissent, trois soupers-spectacle, puis les spectacles en famille, deux tables rondes et le volet anglophone.

Pour en savoir plus sur le Festival interculturel du conte de Montréal, visitez le festival-conte.qc.ca.

Ladji Diallo
25 octobre 2023 à 19 h 30
Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean
28 octobre à 20 h
Pôle culturel de Chambly