11/04/2025
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Par Francis Hébert. L’auteur-compositeur-interprète montréalais Maxime Auguste a réuni une bande d’interprètes (Alexis Martin, Ève Landry, Jeanne Côté, etc.) afin de célébrer l’œuvre protéiforme et extravagante de Marc Favreau. La particularité, cette fois, c’est que les monologues sont transformés en chansons ! Tantôt jazzy, tantôt fanfare, la musique est au cœur de cette soirée théâtrale, mais surtout chantée.
Si le mot « auguste » peut signifier majestueux et noble, Maxime Auguste porte bien son patronyme, tant sa musique est foisonnante, riche. Ça s’exprime dès le premier album en 2018, où figure notamment une émouvante Escale nocturne, portée par de belles cordes. Il a fallu attendre novembre 2024 pour que paraisse enfin sur disque son travail autour des mots de Favreau qui le conduit aujourd’hui sur nos scènes avant de possiblement traverser l’Atlantique.
« Il y a des textes qui parlent de l’état politique du monde, de l’environnement, de la santé. Sol c’est davantage du théâtre humoristique que simplement de l’humour. C’est inspiré de la Commedia Dell’arte, du clown… Sa candeur fait que l’on est surpris de l’entendre, comme quand on écoute un enfant nous raconter ce qu’il a entendu à la radio… Derrière ça, il y a la très grande lucidité de l’auteur qui s’amuse à jouer avec la langue, mais qui a un propos. C’est la même chose dans les chansons du spectacle. Si on se met à y réfléchir, ça peut devenir dramatique. Par exemple, La purée culture. J’ai une collègue qui trouvait vraiment que c’était un texte triste. Sol décrit son enfance comme s’il n’avait pas été désir. Mais dans la forme qu’il en donnait sur scène, on pouvait en rire. »
En mettant des monologues en musique, l’ouvrage de Maxime Auguste a été de les retourner, de les découper, pour les éclairer différemment : « Je travaillais sur ce projet autour de Sol depuis plusieurs années. Au début, j’ai adapté des textes en chansons un peu pour le plaisir. C’était pour moi un défi. Grâce à cela, je me suis retrouvé directeur musical d'une pièce de théâtre, qui a tourné un peu partout au Québec, qui s’appelait L’enfance de l’art, doigts d’auteur de Marc Favreau. Après ce spectacle, j’ai continué à visiter son œuvre, autrement. Je la connais en partie depuis l’école primaire. Je l’avais découverte dans un recueil de textes. C’est un intérêt qui a été entretenu par ma famille. J’appréciais sa façon de jouer avec les mots, son regard sur la vie. Je trouvais ça amusant et intéressant. »
Sur l’album Esstradinaire Esstradivarius, on retrouve la collaboration de Luc De Larochellière, Mara Tremblay, Thomas Hellman et plusieurs autres, mais pour des raisons d’horaire, ils ne sont pas de la tournée. Il faut dire que cette tournée a mis des années à se concrétiser. Mais une jeune chanteuse comme Jeanne Côté se retrouve à la fois sur le disque et dans ce spectacle mis en scène par Philippe Robert, et qui est constitué de 70 % de chansons et 30 % de textes. Des comédiens ont pu s’insérer : Ève Landry, Alexis Martin, le petit-fils de Marc Favreau, Gabriel.
« Pour le spectacle, on a rebrassé les chansons, tout le monde en a eu des nouvelles. Tous les interprètes chantent, à l’exception d’Alexis Martin. Beaucoup de nos collaborateurs viennent du théâtre, alors il y a un décor, des costumes, une approche assez théâtrale. Il y a des micros, une batterie, un piano. Je joue de la guitare, de la basse, et je chante. Marie Claudel va aussi jouer de la guitare/basse, en alternance. Je voulais une célébration musicale de ces textes-là. »
Vermouilleuses chansons ! La langue s’amuse toujours. L’esprit reste alerte.
Sol en chansons30, boulevard du Séminaire N.,
Saint-Jean-sur-Richelieu, QC
J3B 5J4
Du lundi au samedi de 10 h à 18 h.