25/01/2022
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Par François Marchesseault. Simon P. Castonguay a utilisé le pseudonyme Tambour pendant près de dix ans pour transmettre ses musiques instrumentales humaines et touchantes, pour embrasser le post-classique, genre musical en plein essor et que le compositeur transcende d’une manière unique par sa vulnérabilité et sa sensibilité.
Pour Albatross, son premier album paru l’année dernière, Simon a décidé de mettre son prénom de l’avant et d’y ajouter Leoza, le prénom de son arrière-grand-mère. Bienvenue dans l’univers cinématographiquement frissonnant de Simon Leoza.
Cinématographique. Selon le principal intéressé, difficile de trouver un qualificatif plus approprié pour décrire ses musiques : « C’est comme de la musique de film. Ça part d’une scène très douce, très ambiante, et puis il y a une transition et soudain on est dans le grandiose. J’accompagne le public dans un genre d’histoire qui a des hauts et des bas. Qui se veut un peu orchestrale et un peu électronique, comme la musique de film. »
Des pièces instrumentales qui chantent et semblent raconter plus que bien des chansons à texte. Une impression, pour l’auditeur, qui provient de la manière de composer de Simon, plus près de la chanson que de la musique classique : « La musique classique s’éloigne de la chanson parce que ça ne se répète pas autant. Il y a moins de structures claires. La structure est vraiment différente. Ma manière de composer est teintée par un agencement ‟refrain, couplets” ». Comme en chanson. Tellement que l’on pourrait facilement chanter sur ses musiques, selon lui.
Du cinéma où les images se créent dans la tête de chaque mélomane. Le jeune musicien a pour influence plusieurs compositeurs de musique de film : Max Richter, Hans Zimmer ou encore l’Islandais Jóhann Jóhannsson. Ça s'entend et ça se voit. Non seulement lorsque nous fermons les yeux et écoutons, mais aussi dans la qualité des vidéoclips qui accompagnent certaines de ses pièces. Le clip créé pour la pièce Nuée (ma préférée sur Albatross), signé par le réalisateur Vincent René-Lortie, possède la puissance d’un long métrage. Tout ça en à peine plus de cinq minutes. Simon a déjà composé pour des courts-métrages ainsi que pour la télé (il est derrière la musique de la série Germain s’éteint, présentée sur ICI TOU.TV). Espère-t-il recevoir un jour l’appel d’un réalisateur pour un film complet ? « C’est le rêve absolu », me confie-t-il.
Le parcours de Simon Leoza est étonnant : il a commencé à apprendre la musique, son écriture et sa lecture il y a seulement deux ans, en s’inscrivant à l’université. Tout ce qu’il a enregistré et composé précédemment l’a été de manière autodidacte. Moi qui avais l’impression qu’il y avait des codes dans sa façon de composer, pour délibérément nous faire vivre de grandes émotions : « Je ne compose pas avec des codes et je ne compose pas selon des règles. Je compose selon l’émotion que moi je ressens. Quand je compose, je me dis : j’ai le goût que ça aille là. J’ai le goût que ça aille là parce que j’ai envie que ça me fasse feeler comme ça. »
Sur scène, il y a Simon au piano, un quatuor à cordes à sa droite et Blaise Borboën-Léonard (réalisateur d’Albatross) aux synthétiseurs, au violon alto et au séquenceur. Les six musiciens nous emmènent là. Là, au même endroit où l’émotion de Simon voulait se rendre : dans un flottement musical. Comme un souffle de vie. Une naissance perpétuelle. Ébahis devant autant de douceur et de force musicale, les plus sensibles mélomanes ne peuvent que laisser couler les larmes.
Simon Leoza
7 avril 2022 à 18 h
Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean
Places réservées
Crédits photo : Pat Beaudry
* Cette entrevue a initialement été publiée dans l'édition de février 2022 du magazine l'Entracte de la SPEC du Haut-Richelieu. Pour consulter le magazine, cliquez ici.
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Du lundi au samedi de 10 h à 18 h.