L'année 2023 a regorgé d'excellents films québécois et la relève s'est particulièrement démarquée. En témoigne la programmation des Rendez-vous Québec Cinéma, qui se tiendront du 21 février au 2 mars prochains. Le festival, qui en est à sa 42e édition, est toujours aussi dynamique et nous réserve de grandes premières.

En entrevue, le directeur des Rendez-vous Québec Cinéma, Valentin Verrier, et le responsable de la programmation, Charles Parisé, sont emballés par leur dernière cuvée. « On a eu une année extrêmement chargée en très bons films québécois, affirme Valentin Verrier. Une année exceptionnelle en termes de réussite de notre cinéma. » Pour ceux qui n'auraient pas encore eu la chance de visionner les meilleurs films de 2023, les RVQC permettent de se reprendre : Solo de Sophie Dupuis, Les rayons gamma d'Henry Bernadet et estament de Denys Arcand n'en sont que quelques exemples.

Outre son volet rétrospectif, le festival offre de grandes premières. En film d'ouverture sera présenté le dernier long-métrage d'Anne Émond, Lucy Grizzli Sophie, une adaptation de la pièce à succès La Meute de Catherine-Anne Toupin. Alors que la tradition voulait que le film d'ouverture soit réservé aux invités du festival, il en sera autrement le 21 février prochain : Lucy Grizzli Sophie sera diffusé simultanément dans deux salles, une pour les invités et l'autre pour le grand public.

D'autres premières viendront ponctuer le festival, dont une majorité de films documentaires car l'offre est de plus en plus abondante. Le public sera notamment convié à la première de Malartic, coproduit par l'ONF, qui porte sur la plus grosse mine d’or à ciel ouvert au Canada, située en plein cœur de la ville du même nom en Abitibi. « Les documentaires sont très variés, affirme Charles Parisé. Ils se permettent d'aller dans de gros sujets et s'ouvrent à une façon de faire du cinéma documentaire qui est très abordable pour le grand public. »

C'est d'ailleurs un long-métrage documentaire qui viendra clôturer le festival : Au boute du rien pantoute, un portrait de Marcel Sabourin réalisé par son fils Jérôme Sabourin. La présentation du film, en première mondiale, permettra de créer un hommage à cette grande figure du cinéma québécois. Il s'agit pour Jérôme Sabourin d'une première réalisation, lui qui travaille habituellement comme directeur photo.

Nouvelle vague

La programmation des RVQC comprend d'ailleurs un très grand nombre de premières œuvres, qui se retrouvent aussi parmi les films les plus marquants de l'année, selon Valentin Verrier. « En ce moment, on a vraiment une nouvelle vague, une relève d'auteurs très forte. Ces artistes ne sont pas attachés à une vision traditionnelle. Ils font les films à leur manière. » Par exemple, on n'a qu'à penser à Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, une comédie noire de Ariane Louis-Seize. Ou encore, au film Les chambres rouges de Pascal Plante, un suspense psychologique.

Autre tendance observée actuellement dans le cinéma québécois : les femmes réalisatrices sont de plus en plus nombreuses à faire leur marque, dominant cette année le volet compétition du festival. On note au passage Zaynê Akyol, dont le documentaire Rojek représentera le Canada aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger. La SPEC présentera d’ailleurs le film Les jours heureux de Chloé Robichaud mettant en vedette Sophie Desmarais le 26 février dans le cadre de la programmation des RVCQ. Pour la programmation complète, visiter le rendez-vous.quebeccinema.ca.