Par Francis Hébert

L’authentique Lydia Képinski foulera la scène du 164, Lounge pour lancer une nouvelle série de spectacles : La SPEC au 164 Lounge. La SPEC et la salle de la rue Richelieu s’unissent afin de mettre de l’avant des artistes émergents, dans une ambiance de bar au cœur de l’action du Vieux-Saint-Jean, en collaboration avec le Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu et la SODEC. Un nouveau terrain de jeu est ainsi né pour la musique émergente et actuelle ! Nous nous sommes entretenues avec celle qui ouvrira le bal par une soirée enflammée.

Lydia Képinski déchaine les passions de la critique et du public avec ses chansons pop, électro et dansantes depuis sa victoire aux Francouvertes en 2017. On pense à une Madonna à la sauce québécoise ou à Ariane Moffatt, Ariane Roy ou Évelyne Brochu. Mais la jeune chanteuse, fière et confiante en son talent, ne se réclame pas de cette famille-là. Elles et moi, on se connait, on se salue, mais on essaie de surtout faire quelque chose qui ne se ressemble pas. » Parmi les artistes qu’elle admire, elle cite plus volontiers Beyoncé et… Les Trois Accords, dont elle apprécie l’écriture, un groupe qui ne se cantonne pas dans l’humour, selon elle. Cet été, à un festival de la poutine, elle lui a rendu hommage en reprenant Youri.

Elle peut s’enorgueillir, la jeune chanteuse. Elle cumule les prix et nominations depuis son arrivée : GAMIQ, ADISQ, etc. Elle passe par les concours de Granby et des Francouvertes : « À sept ans, j’ai commencé à apprendre le piano classique. Ce sont mes parents qui m’ont obligée, je ne peux pas dire que ça vient d’un réel désir. J’aimais ça, jusqu’à un certain point, mais j’aurais peut-être préféré faire du jazz à un moment donné. J’avais compris qu’on n’était pas obligé de juste faire des auteurs allemands du 18e siècle ! Mais j’adorais Tchaïkovski. Je trouvais ça limité de juste répéter quelque chose qui a déjà été fait. Ensuite, j’ai voulu switcher vers quelque chose de plus libre, ce que j’ai fait en apprenant de la pop. Les Beatles essentiellement, toutes les périodes. J’étais une grande fan. » En parallèle, Lydia se met à la guitare.

« J’ai commencé à écrire mes premières chansons. Je me suis inscrite à Cégeps en spectacle. Dans ce concours, on gagne plus de points quand il s’agit de chansons originales, alors je m’y suis mise. Les concours, ce sont des perches, j’ai pris toutes celles qui étaient disponibles. Ça a été une belle école, comme une micro-expérience de ce qui m’attendait plus tard. Tu es protégé, ce n’est pas le Far West de la vie, mais c’est une bonne introduction à la suite. »

Pour l’heure, la Québécoise possède deux opus à son actif, Premier juin (2018) et Depuis (2022) : « Dès mon premier album, j’avais pleine liberté car je l’ai payé moi-même. Dans ce contexte, je peux faire ce que je veux et, si ça ne marche pas, ça sera mon problème. J’ai à la fois la liberté et la responsabilité. J’aime beaucoup les deux albums, même si je préfère quand même le plus récent. Pour certaines personnes, ce dernier est plus pop, pour d’autres, plus alternatif. Il est plus électronique, il y a juste deux guitares, alors que Premier juin était orchestré autour de la guitare. »

Elle se dit excitée par la série de spectacles qui s’en vient : « Sur scène, on est sept, je compte mon ingénieur du son et mon éclairagiste. Les éclairages sont un facteur important. Pour les chorégraphies, j’y vais pas mal instinctivement », ricane-t-elle.

Préparez-vous à la danse !

Lydia Képinski
23 septembre 2023 à 21 h
Le 164, Lounge
Saint-Jean-sur-Richelieu

Photo Jesse Di Meo