Par Véronique Daudelin. Pelch entame ces jours-ci une première tournée panquébécoise, tout en préparant son prochain EP avec des producteurs de Nashville ! Âgé de 25 ans, cet auteur-compositeur-interprète a le vent dans les voiles, c’est le moins qu’on puisse dire !

De son vrai nom Guillaume Pelchat, Pelch a grandi à Sainte-Julie. Alors qu’il était dans la Ligue de hockey Midget AAA, il a été amené à poursuivre ses études secondaires en Ontario. C’est là, à 15 ans, qu’il a commencé à jouer de la guitare et qu’il s’est mis à écrire des bouts de chansons. De retour à Sainte-Julie, il a continué de chanter et de jouer de la guitare dans des soirées avec ses amis, autour du feu. Puis, c’est à la demande de ces derniers qu’il a enregistré une première chanson, en 2020.

« Mes amis m’ont demandé si je pouvais enregistrer une toune pour qu’ils puissent l’écouter dans leur auto. Je suis allé voir un gars qui s’appelle Benjamin Nadeau, à La Prairie. C’est un producteur. Quand je lui ai présenté une de mes chansons, il a trouvé ça bon. Au lieu de juste enregistrer une session live, il m’a dit qu’on pourrait l’enregistrer avec d’autres instruments et la mettre sur Spotify, Apple Music et les autres plateformes de streaming. Ça m’a intéressé ! » Cet été-là, un de ses amis est décédé. Pelch a composé une chanson en hommage à leur amitié, Yellow Shirt, et c’est ce titre qu’il a choisi d’enregistrer et de mettre en ligne. « Il y a eu un buzz et ça a démarré ma carrière, si on veut. »

Depuis, Pelch a fait paraitre en 2022 un EP intitulé Looking Around, qui cumule plus de 10 millions d’écoutes en ligne, puis une série de singles au début de 2023. Il compose toutes ses chansons à la guitare, ce qui leur donne un côté folk. Durant la production, d’autres instruments s’ajoutent, plus modernes, ce qui mène finalement à du folk-pop.

L’artiste écrit sur différents thèmes qui lui tiennent à cœur, dont la persévérance et le libre arbitre. Le livre Le pouvoir du moment présent d’Eckhart Tolle, qu’il a lu une dizaine de fois, a été une inspiration majeure pour l’écriture de certains textes. « Les chansons inspirées de ce livre passent un peu un message : essayer de ne pas rester pris dans sa tête à toujours penser au passé ou au futur ; à plutôt être vraiment dans l’instant présent pour apprécier la vie. Être connecté à la réalité au lieu de se perdre dans ses pensées. »

Pelch écrit ses textes en anglais, un choix qui s’est imposé dès ses débuts, en Ontario, pour se faire comprendre de ses camarades. Cela dit, cette langue lui permet de s’inspirer de la musique de ses idoles, Passenger et John Mayer. Dans les derniers mois, des producteurs américains, qui ont notamment travaillé avec Rihanna, ont contacté Pelch sur les réseaux sociaux. Une semaine plus tard, il est allé les rencontrer à Nashville. Cela l’a amené à enregistrer avec eux 50 chansons, parmi lesquelles il choisira six titres pour son prochain EP, dont la parution est prévue en décembre ou en janvier prochain. Faire paraitre un mini-album plutôt qu’un album long lui semble plus approprié à ce stade-ci de sa carrière, Pelch faisant encore beaucoup d’exploration. « Quand tu sors un album, c’est la grosse affaire ! s’exclame-t-il. Après, tout le monde te juge par rapport à ton premier album. Un EP, c’est comme un test, tu peux vraiment voir ta direction, voir ce qui marche pis trouver ton style. »

Le 30 novembre, Pelch sera au 164 en formule duo avec son cousin Maxime Bergeron. Il apprécie cette formule intime qui lui permet d’avoir une plus grande interaction avec son public. On peut s’attendre à une soirée conviviale où l’on pourra vibrer au son de la voix puissante et caractéristique de cet artiste à surveiller.

Photo Marie Michele Bouchard