18/04/2023

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Neev : premier solo pour un humoriste chevronné

Par Yves Mallette. Arrivé dans le monde de l’humour de surprenante de manière, Neev nous présente enfin son premier spectacle solo, après treize ans de carrière. Il pensait bien nous le présenter en 2020, mais disons que le momentum n’y était pas. Le temps passant, il a revu, actualisé, peaufiné sa première version et il est plus que prêt à monter sur scène avec son regard un peu différent sur notre monde.

De descendance juive marocaine-française, Neev Bensimhon est né à Montréal il y a près de 40 ans. Afin que les choses soient plus simples, il a décidé de transformer son prénom (on prononce Niv), en nom de scène.

L’humoriste a grandi sous l’influence de plusieurs cultures. Sa langue maternelle est le français, mais il parle aussi l’hébreu, l’anglais et l’espagnol. Neev trouve toujours un peu drôle, mais certes compréhensible, que certains pensent qu’il est immigrant : « Moi je suis 100 % Québécois. L’immigration, ce sont mes parents qui l’ont faite il y a environ 50 ans. »

Neev n’a pas erré longtemps avant de trouver le chemin de l’humour. En effet, alors qu’il occupait la scène à titre de musicien avec son groupe au Festival Sefarad, la productrice, qui avait déjà remarqué chez lui un petit côté comique, lui a proposé de faire la première partie du spectacle de Gad Elmaleh, rien de moins.

Il s’est alors présenté sans aucune prétention pour raconter des « anecdotes de job ». Trois semaines plus tard, il signait avec Juste pour rire. « Les horaires me convenaient. Je finissais tôt et j’étais toujours payé », dit Neev pour expliquer ce qui l’a motivé à changer de discipline.

Il a donc tout de suite commencé à faire de la scène et il n’a jamais arrêté : « J’ai appris par moi-même dans le circuit des bars et j’ai fait à peu près tous les festivals d’humour au Québec. J’ai aussi eu la chance de me familiariser davantage avec le métier en faisant les premières parties de Simon Gouache et Louis-José Houde. »

Alors, pourquoi avoir attendu treize ans avant de présenter un premier solo ? Il s’agit simplement d’un concours de circonstances, répond Neev en ajoutant que le positif de l’affaire, c’est qu’il a eu le temps d’acquérir beaucoup d’expérience. Bref, c’est un premier spectacle, mais ce n’est pas une recrue qui le présente.

D’ailleurs, en 2020 le rodage était commencé quand la pandémie a forcé l’arrêt du projet. Neev a alors commencé à écrire le spectacle suivant, et lui et ses collaborateurs ont décidé de tout changer. En somme, c’est son 2e spectacle, mais il n’a jamais présenté le premier. « On peut le dire comme ça », approuve Neev en riant.

Voir Neev

Neev a ressuscité quelques vieux numéros qui ne sont pas très connus du public, mais en général, il a choisi de délaisser tout ce qu’il avait écrit pour recommencer à zéro afin d’être plus actuel : « Ma vie a beaucoup changé. Alors j’essaie d’être le plus à jour possible. »

L’humoriste n’a pas vraiment de choix d’actualiser les choses puisque dans ce premier solo, il parle de sa réalité, de son rôle de parent, de citoyen. Il parle de sa vie à l’approche de la quarantaine, de nostalgie, de l’immigration au Québec. Il s’amuse à raconter comment il voit la société à travers le prisme de différentes cultures et il insiste sur son sujet de prédilection : l’identité québécoise.Le comique parle donc de plusieurs sujets, mais ça s’enligne d’un trait, dans la plus pure tradition du stand-up : « Je n’arrête pas pour faire de la claquette ou pour chanter. C’est comme une conversation avec le public pendant à peu près 80 minutes. C’est moi qui parle et les gens me répondent par des rires. »

Quand on lui demande ce qui le distingue de la cohorte d’humoristes, Neev parle de sa grande énergie sur scène : « Je me donne beaucoup. Quand je partageais la scène avec Louis-Josée Houde, il disait que je suis le seul humoriste qui transpire en douze minutes. Par ailleurs, les sujets que j’aborde sont intéressants parce que c’est fait avec un regard différent. Même si je parle de thèmes généraux, comme la paternité, le couple, c’est fait avec mon angle propre, inspiré par mes expériences de vie. Sans mauvais jeu de mots, ça donne une belle couleur. »

Neev
3 juin 2023 à 20 h
Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean
Places réservées

Photo Gabriel Cohen

Cette entrevue a initialement été publiée dans l'édition de mai 2023 du magazine l'Entracte de la SPEC du Haut-Richelieu. Pour consulter l'édition en cours, cliquez ici. 

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