11/04/2025
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Par Gilles Lévesque. Après un règne de 21 ans à la présidence de la SPEC du Haut-Richelieu, Claude Lefebvre a jugé l’automne dernier que le temps était venu de tirer sa révérence. Et c’est avec fierté que Dre Marie-Chantal Ménard a accepté de lui succéder.
Loin d’en être à son premier grand défi, elle entend profiter de son expérience comme gestionnaire pour poursuivre la mission de l’organisme.
Cette passation des pouvoirs a été bien accueillie auprès du milieu culturel régional, mais aussi des dirigeants et de la soixantaine d’employés. « C’est un bon actif pour la SPEC. Dre Ménard est quelqu’un de posé, ayant un bon esprit d’analyse. Elle sera une bonne accompagnatrice pour faire avancer nos nombreux projets », commente le directeur général sortant, Guy Boulanger, tout en précisant que son entrée en scène marque le début d’un temps nouveau avec l’arrivée de femmes à des postes clés.
Monsieur Boulanger fait référence au fait que son départ à la retraite a été comblé par Isabelle Laramée, le 1er janvier dernier. « On dit avec humour que ça va être le règne des femmes, mais l’important, c’est que nous puissions continuer à faire grandir la SPEC, fait valoir madame Laramée. Je ne connaissais pas directement Dre Ménard, mais le courant passe bien entre nous. C’est une femme de cœur et de défis. Elle est impliquée dans de grands projets nationaux et siège sur plusieurs conseils d’administration. C’est important d’avoir une personne de confiance comme elle. Ça va assurer une saine gouvernance. »
De son côté, Nicole Mongeon en est à sa 22e année à la vice-présidence du conseil d’administration de la SPEC. « C’est moi qui ai sondé l’intérêt de Marie-Chantal pour la présidence, et elle a accepté d’emblée. C’est une amie et une véritable passionnée de théâtre. C’est tout un actif pour nous en raison de son expérience comme administratrice. Je suis très contente », commente celle qui est aussi reconnue pour ses talents de gestionnaire, notamment dans le milieu scolaire.
Mise au courant de ces bons mots à son égard, madame Ménard se dit ravie de pouvoir assumer un tel poste au sein d’une si belle équipe, et elle compte s’impliquer entièrement comme elle l’a toujours fait pour les projets auxquels elle est associée.
Il faudrait sans doute plusieurs pages pour tout vous dire à son sujet, mais contentons-nous de rappeler que cette diplômée en médecine familiale de l’Université de Montréal a fait ses débuts au sein des Forces armées canadiennes à Lahr, en Allemagne. Cinq ans plus tard, son intérêt pour la gériatrie l’a menée à l’Hôpital du Haut-Richelieu.
« En 2005, je me suis impliquée au sein du conseil d’administration de l’hôpital pour essayer de faire changer plein de choses, mais sans grands succès. Découragée, je me suis tournée vers le privé en ouvrant ma propre clinique. En raison de mes connaissances en gériatrie, j’ai aussi beaucoup travaillé pour améliorer les conditions de vie des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, tant sur la scène régionale que provinciale », raconte Dre Ménard.
Plusieurs savent qu’elle s’est beaucoup investie dans un projet visant à offrir un milieu sécurisé où pourraient cohabiter des gens souffrant de cette terrible maladie, soit le Faubourg Soins et Sérénité. Le projet est sur pause, mais pas mort pour autant, tient toutefois à préciser Mme Ménard tout en disant entretenir des pourparlers avec le privé.
À peine nommée dans le nouveau mandat à la SPEC, elle s’est appliquée à préparer le congé de maternité d’Isabelle Laramée et à lui trouver un adjoint en la personne de Martin St-Gelais. Entre autres choses.
Dans l’immédiat, son plus gros défi consiste à sensibiliser les autorités en place à investir davantage dans la culture et, par ricochet, dans la mission de la SPEC qui offre plus de 300 représentations chaque année dans les trois salles sous sa gestion, dont le tiers s’adressent aux jeunes. On parle d’environ 175 000 spectateurs annuellement.
« Ce n’est pas un dossier facile à mener en ces temps de compressions budgétaires, mais il faut s’y appliquer. Les impacts économiques sont importants pour les artistes, mais aussi pour des commerces de la région, des restaurateurs et des stations-service. On va poursuivre nos interventions, comme cela se voit un peu partout au Québec présentement. C’est assurément notre plus gros défi pour maintenir notre mission », de conclure Marie-Chantal Ménard.
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