Les projections visuelles joueront un rôle important dans cette soirée. Il faut dire que le chanteur a publié avec Rhapsodie lavalloise un objet très beau, et qu’il considère comme un livre-disque. Dans une pochette format 33 tours, on retrouve le disque (cd/vinyle) ainsi qu’un livret de la taille d’un bouquin, d’une quarantaine de pages, avec les paroles des chansons, des textes en prose qui racontent le contexte de création et des histoires parallèles. Le tout est illustré par le chanteur lui-même avec des photos trafiquées, des dessins, des collages. Ça donne à l’œuvre un côté un peu bédéesque qui devrait se refléter sur scène.

« Rhapsodie lavalloise, c’est un projet global pour moi. Je lui ai donné ce titre un peu pour rire. Pendant la pandémie, j’ai publié un recueil de mes textes que j’ai illustrés avec mes dessins. Ensuite, j’ai voulu faire un petit EP avec quatre ou cinq chansons sur mon enfance, un thème que je n’avais pas vraiment réussi à aborder jusque-là. Finalement, une douzaine de chansons sont nées, un vrai album est sorti rapidement. Mon ami Marc Pérusse a été très inspiré par ce que je lui avais envoyé. Je suis retourné à Laval, j’ai pris des photos, j’ai créé des images. J’ai voulu que chaque tableau sonore ait son pendant visuel : un collage. Comme un journal de mon enfance, avec des traces de comment on vivait à l’époque. » La seule fois où l’artiste avait traité du même sujet, c’était sur Dis… tu te souviendras ? en 2016, mais elle ne figure pas dans le spectacle.

On repense à un vieux morceau de Plume Latraverse qui évoquait un « dessinateur de chansons » et qui pourrait bien décrire ce qu’est devenu Luc De Larochellière. Il continue d’ailleurs à en dessiner, puisque son prochain album est déjà presque prêt, mais il faudra probablement attendre à l’automne 2024 pour pouvoir l’écouter. D’ici là, mystère.

Luc De Larochellière
13 janvier 2024 à 20 h
Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean
Places réservées