03/05/2016
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Dans les coulisses des Jeudis Shows Lancée à l’automne 1998, la série de spectacles les Jeudis Shows remporte un énorme succès au Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean après avoir connu des débuts difficiles. Bien des artistes demandent à s’y produire, alors que d’autres n’en reviennent pas de l’accueil qu’ils y reçoivent. Nous vous proposons une entrevue avec Guy Boulanger, le concepteur de cette série unique en son genre au Québec.
Le pari était grand à l’automne 1998 quand le directeur de la SPEC, Guy Boulanger, a inscrit une nouvelle série de spectacles à bas prix les jeudis de 18 à 19 heures. Depuis, les Jeudis Shows se sont taillé une place enviable dans le cœur des artistes et des spectateurs. Ça n’a pas toujours été ainsi. De l’aveu du principal intéressé, les trois premières années ont été désastreuses. «On allait dans les clubs sociaux des entreprises pour inviter les employés à venir en groupe, raconte Guy Boulanger. À l’époque, le billet coutait 5$ et on donnait même une bière!»
Cinq ans. C’est le temps qu’il a fallu pour que les 5 à 7 au Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean s’inscrivent dans la tête des gens. Car le succès de la série vient justement de cette habitude. «Je m’étais demandé comment faire pour que les gens aient envie de découvrir des artistes, se souvient Guy Boulanger. Je me suis dit qu’il fallait que les gens viennent à l’événement, non pour voir les artistes, mais pour être de la soirée. Comme ça, ils seraient là, peu importe le nom sur l’affiche.»
Jim Corcoran
Ironiquement, Guy Boulanger doit le succès des Jeudis Shows à un nom en tête d’affiche, celui de Jim Corcoran. «Après trois ans, ça me prenait un coup d’éclat pour faire connaître les Jeudis Shows. J’ai donc demandé à l’agente de Jim Corcoran. À partir de là, on a rempli
la salle. Il a donné l’élan qu’il fallait.» Les Jeudis Shows sont devenus populaires et à la mode, garantissant ainsi le succès et l’achalandage de la salle du Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean. «Les gens venaient sans même savoir ce qu’ils venaient voir en spectacle, dit-il.
C’était devenu in d’être présent. Les gens se demandaient entre eux: vas-tu aux Jeudis Shows? Ils ne nommaient pas l’artiste, mais l’événement. C’est là que je me suis dit: j’ai gagné!»
Découvertes
La règle d’or de la programmation des 22 spectacles annuels est d’être diversifiée pour développer les goûts des spectateurs. «Il y a des gens qui partent après seulement 15 minutes de spectacle. L’important est qu’il y ait au moins 70% des gens qui apprécient ce qu’ils voient.» La programmation a accueilli plusieurs artistes émergents en plein cœur de leur montée dans les palmarès. On n’a qu’à penser cette année à The Franklin Electric qui a fait salle comble. Pour mettre à l’horaire un an à l’avance les bonnes personnes, Guy Boulanger
examine l’entourage des artistes. C’est comme ça que le diffuseur sait qu’ils joueront sur les radios lors de leur passage à Saint-Jean. «Je passe plus de temps à m’informer sur leur plan de match qu’à écouter le produit, dit-il. C’est l’environnement et les ressources
d’un artiste qui feront en sorte que sa carrière va fonctionner ou non.»
Artistes
Plusieurs artistes qui participent pour la première fois aux Jeudis Shows restent estomaqués de voir l’ambiance et autant de spectateurs un jeudi, à Saint-Jean, entre 18 et 19 heures. Plusieurs l’ont d’ailleurs souligné cette saison lors de leur passage sur scène. C’est le cas de Sally Folk et Heymoonshaker qui n’en «revenaient tout simplement pas». «Il y a de belles fidélités qui naissent avec les artistes, confie-t-il. Yann Perreau et Catherine Major m’ont demandé cette année de les insérer dans la programmation des Jeudis Show plutôt que la
programmation régulière tellement ils aiment le concept!»
Un concept payant pour plusieurs artistes qui vivent leur première salle comble grâce à la série. C’est le cas d’Émile-Proulx Cloutier qui était venu l’an dernier. «Il a été tellement touché qu’il veut revenir. On a une très belle réputation parmi les artistes. Il n’y a pas une fois que je croise le guitariste Nicolas Papanicolaous sans qu’il me parle de l’ambiance de Saint-Jean», dit-il, ajoutant que le taux moyen d’occupation cette année a été de 79%, soit 329 personnes par soir.
Profits?
Qu’on se le dise, des billets unitaires à 13,50$, ce n’est pas cher! Le faible coût d’entrée est toutefois un adage lorsque vient le temps de fixer la prochaine année, car le but est de rendre accessible des artistes à découvrir. «Je préfère voir 350 personnes qui assistent à un spectacle à 10$ le billet que 62 personnes à 22$ le billet», poursuit le gestionnaire. Guy Boulanger précise que la collaboration avec Hydro-Québec, qui paye en moyenne presque la moitié des dépenses reliées au spectacle, a permis de hausser la qualité des artistes en
prestation.
Les laissez-passer en vente à 30$ donnent accès à cinq spectacles. Environ 1500 lisières sont en circulation annuellement et il s’en vend entre 40 et 50 par semaine. «Les lisières assurent un revenu stable et une assistance tout aussi stable», lance Guy Boulanger, ajoutant qu’il faut tenir compte des revenus provenant de la vente de bière.
Steve Hill : 486 personnes
Sally Folk : 473 personnes
Catherine Major: 462 personnes
The Franklin Electric: 440 personnes
Dumas: 436 personnes
Tire le coyote: 431 personnes
King Melrose 418 personnes
N.B. La salle du Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean contient 414 places assises
30, boulevard du Séminaire N.,
Saint-Jean-sur-Richelieu, QC
J3B 5J4
Du lundi au samedi de 10 h à 18 h.