21/10/2019
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Par Francis Hébert
On a vu Hanorah à La Voix dans l’équipe de Pierre Lapointe. Depuis, elle fait résonner sa soul le plus loin possible, vibrante, groovante, frémissante de douleurs et d’exaltation.
Elle a la mi-vingtaine, son maxi For the Good Guys and the Bad Guys est paru au printemps. Dans la langue de Stevie Wonder, elle y chante cinq chansons rondement exécutées. On y croit, on y bouge. Efficace. Elle planche déjà sur un disque complet, mais qui pourrait ne pas voir le jour avant un an, au mieux : « On est au début du processus. Je fais beaucoup de démos. Ensuite, on va faire une réunion avec ma maison de disques pour parler des prochaines étapes. Je vais commencer avec Alex Lapointe, juste pour voir si ça fonctionne, car on a tellement aimé travailler avec lui. Comme toujours, je vais jouer avec mon guitariste Paul De Rita. Mais pour le reste, ce n’est pas encore certain. Depuis le maxi, il y a eu quelques changements, entre autres sur le plan de l’écriture et de l’instrumentation. Il y aura toujours la saveur soul. »
Voir Hanorah
Le père et la mère d’Hanorah sont anglos-italiens. À la maison, on parlait anglais, une langue qui s’insinue régulièrement lorsqu’elle s’exprime en français. D’ailleurs, si c’est à La Voix qu’elle a voulu participer, l’artiste a suivi bien davantage American Idol : « Mes parents sont musiciens. Mon père a été batteur dans des groupes, et ma mère chantait dans des chorales de gospel quand j’étais jeune. Ils m’ont fait découvrir le funk, le R & B, le rock n’ roll, j’aime toujours ça aujourd’hui ! Ils écoutaient énormément de musique, du rock, du Led Zeppelin, du Yes. Dans mon adolescence, j’ai découvert la musique de la Motown, la soul, les voix d’Otis Redding, Etta James, surtout ces deux-là, ainsi que la soul contemporaine comme Joss Stone et Amy Winehouse. Dès les années du secondaire, j’ai commencé à trouver ma propre voix. »
Avant de se lancer comme chanteuse, Hanorah a étudié les Beaux-Arts à l’université Concordia. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? « Justement, je faisais de la peinture à mon studio hier, jusque vers minuit », nous avoue-t-elle avec une petite voix, à peine dix heures plus tard. Et elle rigole. « Comme tout enfant, je faisais du dessin. Mais je chantais aussi en même temps. Je n’arrivais pas à choisir entre les arts visuels et le chant. Aujourd’hui, je réalise que je n’ai pas besoin de faire un choix. J’aime bien la sculpture, mais je n’ai pas l’équipement pour en faire. À Concordia, j’ai touché à tout, la broderie, le tissage. »
Hanorah pose momentanément ses pinceaux et part sur les routes avec sa guitare et ses musiciens. Parmi les étapes de la tournée, on compte New York et Washington. À Saint-Jean, ils seront six sur scène : « Quand on ne joue pas à Québec ou Montréal, généralement, on fait des spectacles plus longs. On ajoute des reprises. On dirait que dans les grandes villes, les gens ont un degré d’attention plus petit », dit-elle en riant doucement. En région, ils aiment les plus longs shows. Je peux essayer de nouvelles chansons. Je peux expérimenter. »
Photo:Photo GRLPhotographie
Hanorah
7 novembre 2019 à 18 h
Cabaret-Théâtre du Vieux-St-Jean
Admission générale
Cette entrevue est tirée de l'édition de novembre du magazine l'Entracte!
30, boulevard du Séminaire N.,
Saint-Jean-sur-Richelieu, QC
J3B 5J4
Du lundi au samedi de 10 h à 18 h.