Par Gilles Lévesque. Deux des plus beaux « joyaux » de la relève musicale au Québec, Jay Scøtt et FouKi, se produiront sur une même scène, le 1er novembre prochain, au Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean. Une longue et belle soirée en perspective pour les fans de ces deux artistes qui cumulent des millions d’écoutes sur les médias sociaux et dont le style musical permet un tel jumelage.

Deux spectacles pour le prix d’un, peut-on écrire au sujet de cette soirée spéciale qui promet d’être inoubliable. Jay Scøtt sera le premier à monter sur scène sur le coup de 20 heures pour y offrir son tout nouveau spectacle. FouKi présentera le sien par la suite.

Comme on peut facilement se l’imaginer, ces deux artistes talentueux, qui n’en seront pas à leur première prestation ensemble, saisiront l’occasion pour interpréter la pièce Copilote. Cet énorme succès (30 millions d’écoutes et six millions de visionnements) est le fruit d’une collaboration pour l’album Grignotines de Luxe, de FouKi.

« J’ai bien hâte à cette soirée pour partager la scène avec mon ami FouKi, mais aussi pour y jouer les chansons de mon nouvel album qui paraitra le 20 septembre. On peut dire que c’est une suite logique du précédent, Ses plus grands succès. Je propose un mélange de rap, de folk et de pop avec des textes touchants qui parlent du quotidien des gens. Quelques extraits tournent déjà sur les médias sociaux », de nous confier Jay Scøtt, de son vrai nom Pier-Luc Papineau, au moment de l’entrevue, le 29 juillet dernier.

Ce jeune auteur-compositeur-interprète, qui a vu le jour à Terrebonne et qui habite maintenant Rigaud, se produira seul, ce qui lui donnera l’occasion de mettre en valeur ses talents de musicien et d’arrangeur. Les fans qui suivent sa carrière de près savent qu’il excelle au piano, à la guitare et au ukulélé, un instrument qu’il joue à l’envers, faut-il préciser. C’est sans oublier sa machine à beats qu’il traine avec lui depuis ses débuts.

Jay Scøtt a fait ses premiers pas dans l’industrie musicale il y a une dizaine d’années déjà sous le pseudonyme de PL3, puis d’Elmuth Lotus. Au fait, le saviez-vous ? Sa carrière sous le nom de Jay Scott a véritablement pris son envol avec la signature d’un contrat avec la maison 117 Records et le lancement d’un premier « vrai » album en 2021.

Rapidement, celui qui a célébré ses 35 ans le 10 août dernier a commencé à cohabiter avec le succès. On parle ici de 20 millions d’écoutes sur toutes les plateformes, du prix Félix pour « l’album folk de l’année » au Gala de l’ADISQ 2022 et du prix Révélation francophone de la Socan en 2023.

Ça change une vie ça, Jay Scøtt  ? « Pas mal, répond le principal intéressé, sur un ton qui nous fait comprendre que le succès ne lui a pas monté à la tête. Disons que les choses vont plutôt bien pour moi. Je vis de mon art et je suis content de voir que je suis de plus en plus connu. Ça augure bien pour la suite des choses.

Jay Scøtt prend toutefois soin de préciser que des millions d’écoutes sur les médias sociaux, c’est impressionnant, parfois surprenant même, mais que la récompense monétaire se trouve du côté des spectacles. « C’est pourquoi je monte sur scène une cinquantaine de fois chaque année. Plus tu es connu et apprécié, plus il y a du monde dans les salles de spectacle. C’est comme ça que ça fonctionne de nos jours », précise-t-il.

Difficile de mettre un terme à cette entrevue sans parler de cet album-surprise lancé l’an dernier en collaboration avec Mike Clay, le meneur du groupe Clay and Friends. Ce projet leur avait permis de sortir de leur zone de confort respective. Y aura-t-il une suite ? Bien honnêtement, je ne pense pas. C’est un projet éphémère qui avait été réalisé à temps perdu, sur une période de trois ans, et qui avait bien fonctionné. J’en suis très content, mais je dois maintenant m’investir à fond dans la suite de ma carrière. »

Ce qui ne l’empêche pas de nous offrir des soirées de collaboration enlevantes, comme celle avec FouKi !

Photo Justine Boucher