25/01/2022

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Gino Quilico : chanter les plus beaux airs d’opéra

Par Marie-Pier Gagnon. Imaginez les plus beaux airs classiques chantés par quatre grandes voix québécoises. C’est ce que propose le spectacle Une soirée à l’opéra qui s’arrêtera au Théâtre des Deux Rives en mars. Entrevue avec l’une des vedettes de la production, le baryton et metteur en scène Gino Quilico.

Approché par les Productions Martin Leclerc (Pour une histoire d’un soir, Les Immortels, Noël, une tradition en chanson) pour prendre part à ce grand rendez-vous musical, Gino Quilico a rapidement accepté la proposition. Mieux, il a suggéré d’en assurer la mise en scène, lui qui est un habitué des productions classiques d’envergure et qui a même déjà chanté devant la Reine.

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Il s’est ainsi retrouvé à la barre d’une équipe complétée par Natalie Choquette (soprano), Lyne Fortin (soprano) et Steeve Michaud (ténor). Un véritable plaisir ! « Ils sont tous très agréables. Comme j’aime dire, il n’y a pas de divo ou de diva », souligne avec humour M. Quilico qui connaissait déjà bien les deux chanteuses pour avoir collaboré avec elles sur d’autres projets.

Que des airs connus
C’est ensemble que les quatre interprètes ont participé à la sélection finale des pièces du spectacle. On parle ici de classiques que les spectateurs pourront fredonner sans gêne tels que La Traviata, Carmen, La Bohème, Le Barbier de Séville ou même Va Pensiero, un titre propulsé dans le cœur des gens par Nana Mouskouri.

Et quand il est question de fredonner sans gêne, cela est au sens propre. « À certains moments, on embarque tout le public pour chanter avec nous. Les Québécois, ce sont de vrais chanteurs dans leur cœur », souligne M. Quilico qui a eu l’occasion de chanter sur les plus prestigieuses scènes du monde, de La Scala de Milan à l’Opéra de Paris en passant par le Metropolitan Opera de New York.

Choisir l’ordre des pièces a néanmoins été un défi. Pour créer un effet de crescendo, il fallait trouver le juste équilibre entre les titres rythmés, ceux empreints de romantisme ou encore les airs dramatiques. Sans oublier les duos et trios vocaux. Un défi relevé avec la collaboration du directeur musical Dominic Boulianne, artiste bien établi au Québec qui travaille régulièrement avec lui.

Dominic Boulianne dirige un groupe de six musiciens (instruments à cordes seulement). Là aussi, il était question de trouver un équilibre. « Impossible de partir en tournée avec un orchestre, et une version limitée au piano-voix n’aurait pas rendu justice à l’ampleur de la musique d’opéra, explique M. Quilico. Avec six musiciens, on réussit à avoir un son respectueux, homogène. »

Dans une ambiance chic
En raison des mesures sanitaires, les musiciens ne sont toutefois pas près des chanteurs. Par moment, ils sont même cachés par une toile noire qui permet de projeter des jeux de lumière transportant les spectateurs dans différents univers. Un processus artistique qui appuie les interprétations en créant des ambiances uniques pour chaque pièce. Il n’y a donc pas de grands décors spectaculaires ou encore de costumes extravagants. On mise plutôt sur une scène épurée et des habits de soirée. « J’ai travaillé pour toujours garder l’attention sur l’artiste et l’interprétation », souligne M. Quilico. Un fait que les spectateurs apprécient beaucoup selon les commentaires reçus lors des premières représentations.

Comme du bonbon
À cet effet, Gino Quilico confie qu’il avait hâte, très hâte même, de renouer avec la scène à l’automne dernier. Jamais, en quarante-deux ans de carrière, il n’avait été éloigné si longtemps du public. C’est bien sûr la faute du coronavirus. Mais ce projet, Une soirée à l’opéra, était parfait pour lui permettre de retrouver ses aises et redonner à sa voix toute l’amplitude qu’on lui connait.

« Avec ce spectacle, on se produit dans des salles qui ne sont pas conçues pour l’opéra. On doit donc utiliser un système d’amplification. Pour un chanteur d’opéra, c’est comme de donner un lollipop à un bébé. Nos voix sont habituées à chanter par-dessus 80 musiciens, devant 4000 personnes, pas de micro. Avec l’amplification, on est gâté ! », de conclure l’artiste.

Une soirée à l’opéra
20 mars 2022 à 15 h 30
Salle Desjardins
Théâtre des Deux Rives

* Cette entrevue a initialement été publiée dans l'édition de février 2022 du magazine l'Entracte de la SPEC du Haut-Richelieu. Pour consulter le magazine, cliquez ici

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