18/01/2024

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Gab Bouchard : De rock et d’humanité

Par François Marchesseault. En novembre dernier, Gab Bouchard jouait à Montréal dans un MTELUS plein à craquer. Quelques jours plus tard, lui et le co-auteur Mathieu Quenneville remportaient le Prix de la chanson SOCAN pour la pièce Ton shift est pas fini. Sur les plateformes d’écoute musicale, ses pièces mélangeant habilement le rock, le folk et la pop cumulent des millions d’écoutes… Rencontre avec un jeune artiste en pleine ascension.

Je me rappelle mon premier contact avec un tout jeune Gabriel Bouchard, à l’hiver 2016, au Vieux Couvent de Saint-Prime (sa ville natale), alors qu’il se produisait en première partie de Philippe Brach : « Je me souviens très bien de cette première partie-là. C’était dans mes premiers shows en tant que gars hors des bancs d’école. C’est vraiment là que ç’a cliqué. Que je me suis dit que je voulais faire ça dans la vie », se remémore-t-il.

Pierre-Olivier Gagnon, qui était bassiste pour Philippe Brach il y sept ans, est aujourd’hui son bassiste. L’artisan musicien qu’est Gab Bouchard a évolué musicalement. Les expériences se sont accumulées, il a joué énormément de musique, écrit beaucoup de chansons (il en a jeté « pas mal » selon ses propres dires). Mais surtout, il a commencé à prendre le tout au sérieux à ce moment-là. À devenir professionnel. Tranquillement, l’objectif s’est défini : « J’ai tout le temps gardé le même but, en me disant que l’on allait finir par remplir des salles et que le monde allait chanter nos tounes. »


Voilà que les salles se remplissent et que les gens chantent toutes ses chansons. Des chansons remplies d’une humanité bienfaisante, même lorsque le son se fait plus rock. Je décèle dans l’écriture de Gab Bouchard, surtout dans les pièces de Grafignes, son deuxième album paru en 2022, un humain qui s’en fait pour l’autre : « Tu as absolument raison. Je n’avais jamais employé ces mots-là, mais c’est ben gros inspiré par les autres grafignes. » Une écriture introspective qui jette à la fois un regard sur le monde qui l’entoure. Sur la pièce-titre de l’album, il écrit et chante : « J’espère, j’espère que ça va / Que le monde ne te fait plus peur / Qu’tu fais pu de grafignes sur tes bras / Quand tu pleures. »

Gab Bouchard transcende admirablement les tabous de l’automutilation et des nuages gris qui hantent la tête de tant de gens, partout autour de nous. Ses chansons touchent l’auditeur et l’auteur-compositeur-interprète reçoit plein de messages qui le confirment. Des gens au bout du monde, pris dans des situations extrêmes, lui ont raconté combien sa musique les avait apaisés. D’autres lui disent à quel point son disque leur a fait du bien. Qu’ils se sont sentis compris. Ça lui permet de rêver, de croire encore qu’une chanson peut sauver une, voire des vies : « La musique sert à ça. Tu peux être n’importe où sur la planète et tu peux juste fermer les yeux, puis t’imaginer être n’importe où ailleurs avec une chanson. »

Sur scène, avec Victor Tremblay-Desrosiers (batterie), Mathieu Quenneville (clavier), Pierre-Olivier Gagnon (basse) et Zachary Boileau (guitare), lui et ses musiciens deviennent Gab Bouchard and the cool band. Le groupe aime jouer fort (très fort). Rocker davantage les chansons. « On a plein d’amplis puis on aime ça crotter un peu le produit », rigole-t-il.

L’éloquent et fort sympathique musicien souhaite que le spectateur puisse oublier ses tracas le temps de son tour de chant. Que ça puisse le motiver, l’inspirer… lui faire du bien. Le voilà qui s’en fait à nouveau pour l’autre. Humain, jusque sur les planches, sous les projecteurs et la chaleur rock.

Gab Bouchard
3 février 2024 à 21 h
Le 164 Lounge
Admission générale, 18 ans et plus

Photo Jacques Boivin

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