16/10/2019
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Par Isabelle Laramée
Le Festival du nouveau cinéma, qui se poursuit jusqu’au 20 octobre à Montréal, rend hommage à l’un des piliers et icônes du cinéma nouveau, le réalisateur André Forcier. Son dernier film Les fleurs oubliées, qualifié de fable écologique, sera projeté pour la première fois le 16 octobre à 19 heures à l’Impérial.
Salué par la critique avant même son entrée en salle, Les fleurs oubliées raconte le retour du frère Marie-Victorin (Yves Jacques), fondateur du Jardin botanique de Montréal qui revient sur terre pour sauver la planète, aidé d’un apiculteur (Roy Dupuis). Le tour du chapeau s’ensuit avec la projection de L’eau chaude, l’eau frette, restauré expressément par Éléphant (mémoire du cinéma québécois) pour l’événement, et présenté gratuitement le 17 octobre à 18 heures à la Cinémathèque québécoise. Le vent du Wyoming sera projeté le 19 octobre dès 15 heures, en version restaurée également. Un regard à la fois d’aujourd’hui et d’hier, une ode à la créativité de son œuvre.
Car il est de ces cinéastes qui ont forgé la cinématographie québécoise, souligne Zoé Protat, directrice de la programmation du FNC. « Il est le Nouveau cinéma dans le cinéma québécois, renchérit-elle au sujet du réalisateur d’une quinzaine de films, dont Embrasse-moi comme tu m’aimes sorti en 2016 ou encore Au clair de la lune et La comtesse de Bâton Rouge. Il a toujours été hors norme, hors mode, hors temps et hors cadre. Ce n’est pas la première fois qu’on présente ses films, mais là on a eu la chance de s’arrimer avec un nouveau film. Il a quelque chose de très actuel et un nouveau souffle. Il tourne avec ses acteurs fétiches (Roy Dupuis, Yves Jacques, Donald Pilon et Gaston Lepage notamment), mais en les catapultant dans les questions du moment. »
Les Grandes Projections à l’Impérial ont aussi présenté aussi le dernier film de Pedro Almodovar, Douleur et gloire, le 15 octobre. Le film de clôture du Festival dévoilera le 19 octobre Chaakapesh, un documentaire réalisé par Roger Frappier et Justin Kingsley consacré à la tournée de l'Orchestre symphonique de Montréal dans le Grand Nord alors qu’elle travaillait à la création d’un opéra, raconte madame Protat. Le film a rassemblé des créateurs issus d’horizons, de langues et de régions variés. C’est une belle collaboration entre les artistes et le récit du voyage de cette œuvre. Il rassemble des témoignages touchants, notamment de Florent Vollant. C’est intéressant de suivre les musiciens de l’OSM et du chef d’orchestre Kent Nagano dans le quotidien des créateurs. »
Écolo et féministe
Cette année, le Festival met de l’avant les créations soulignant les enjeux et les réalités des femmes, autant derrière que devant la caméra. Parmi les films présentés dans cette optique, on note la dernière réalisation d’Agnès Varda, décédée en 2019, Varda par Agnès. La projection du 19 octobre sera suivie d’une causerie sur l’héritage de la cinéaste. On retrouve aussi deux films restaurés d’Anne Claire Poirier, le 20 octobre, de même que le film de clôture de la section Panorama qui présente le 18 octobre différentes visions de femmes de 50 pays.
« C’était capital, lance la programmatrice en soulignant la parité dans la compétition officielle. C’est incontournable en ce moment. Il faut s’engager pour la parité et quand on voit les programmateurs des grands festivals dire que c’est impossible, c’est aux festivals plus audacieux de prendre une position claire. »
Autre sujet incontournable, l’environnement. Il sera décliné en sept réalisations rassemblées sous l’étiquette Les films pour la planète; des œuvres des années 50 à 80 alors cataloguées films de science-fiction ou d’anticipation et qui s’avèrent plutôt réalistes aujourd’hui.
www.nouveaucinema.ca
Photo : Douleur et gloire de Pedro Almodovar. Courtoisie
30, boulevard du Séminaire N.,
Saint-Jean-sur-Richelieu, QC
J3B 5J4
Du lundi au samedi de 10 h à 18 h.