15/04/2019
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Par Isabelle Laramée
Lorsqu’Émilie Bierre a ouvert le scénario d’Une colonie pour la première fois, elle ne se doutait pas que le rôle de Mylia allait changer sa perception de la vie, et ultimement d’elle-même. La jeune actrice qui porte le film de Geneviève Dulude-De Celles est ressortie grandie des vingt-huit jours de tournage qui lui ont valu le trophée de la meilleure interprétation dans un premier rôle au prix Écrans canadiens, le 30 mars dernier.
Il faut dire d’emblée que le récit d’Une colonie sacré meilleur film aux prix Écrans canadiens en mars dernier s’arrime près de la réalité de la jeune femme de quinze ans. Il pose le regard sur la vie d’une adolescente qui fait son entrée au secondaire, un souvenir proche dans la mémoire de l’actrice qu’on a découverte au petit écran dans Les beaux malaises, Mémoires vives et plus récemment dans L’Échappée.
« Mylia est une jeune adolescente de douze ou treize ans qui habite à la campagne, raconte Émilie Bierre qui a remporté en décembre le prix de la Meilleure interprétation au Whistler Film Festival en Colombie-Britannique (Une colonie a aussi mérité les prix du Meilleur long-métrage canadien et de la Meilleure réalisation). Elle se prépare à faire son entrée au secondaire. Timide, elle cherche ses repères et cette étape de sa vie va la changer. Elle rencontrera notamment Jimmy, un jeune autochtone réservé et marginal. Il va lui faire découvrir sa culture et lui faire comprendre certaines choses sur le fait d’être différent et de rester soi-même. »
Au côté de Mylia gravite sa petite sœur de sept ans, Camille. Elle représente l’enfance, dit la comédienne. Elle apportera un discours comparatif entre ses deux périodes de la jeune vie et proposera de mettre en lumière la transition entre ces deux moments. « Mylia ne l’a pas eu facile à l’école primaire, poursuit Émilie Bierre en parlant de l’historique du premier rôle qu’elle incarne au cinéma. Il y a eu beaucoup de compétition avec les autres filles. Il est difficile pour elle d’aller vers les gens, car elle craint toujours de ne pas se faire accepter. »
Un personnage près d’elle
Il y a un peu d’Émilie Bierre dans Mylia et vice-versa, confie celle qui a remporté en juillet dernier le prix de la Meilleure actrice dans un rôle principal pour une série télé aux Young Artist Awards à Hollywood grâce à son rôle dans Jenny de Jean-Sébastien Lord. « Je me suis beaucoup reconnue dans le personnage. Dans ce côté fragile et dans la sensibilité de Mylia. Elle a été élevée simplement par ses parents. Elle est juste bien dans son corps et a une drôle de posture. Elle parle avec un petit accent sorelois (la réalisatrice est originaire de Sorel). Ç’a été un jeu intéressant, car elle ne parle pas tout le temps. C’était donc important que le public capte et ressente certaines choses malgré l’absence de dialogue. C’était un beau défi et il fallait faire en sorte que le jeu soit assez clair dans les regards et les postures. »
Tournée à Sorel, Saint-Hubert et Laval, Une colonie qui sortira le 1er février pose le regard sur l’adolescence, mais ne s’adresse pas uniquement aux jeunes. « Il y a quelque chose qui relie tout ceci à l’âge adulte », poursuit la comédienne qui s’est grandement impliquée dans le tournage, notamment en raison d’une belle complicité avec la réalisatrice Geneviève Dulude-De Celles. « On a fait plusieurs rencontres afin d’aller profondément dans l’histoire du personnage, note celle qu’on retrouvera bientôt au grand écran dans le rôle principal du film Les nôtres de Jeanne Leblanc. Geneviève Dulude-De Celles est devenue comme une grande sœur pour moi. Ça m’a aussi beaucoup apporté personnellement et ça m’a appris aussi sur la personne que je suis. Sur celle que je veux devenir. Le rôle de Mylia a été un véritable cadeau pour moi. »
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