Par Gilles Lévesque. C’est un spectacle fort attendu que présentera Elliot Maginot au Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean le 19 avril prochain. Non seulement sa dernière visite chez nous remonte-t-elle à 2015, mais aussi parce qu’il a atteint énormément de notoriété avec ses passages fréquents et remarqués à l’émission En direct de l’univers.

C’est sans oublier le fait qu’il lancera en mars un tout nouvel album pour initier sa nouvelle tournée de spectacles à travers le Québec.

Fausse impression

Derrière l’image remplie de mystère qu’il projette sur scène, il y a un jeune homme attachant ouvert à la discussion. Nous avons d’ailleurs passé un bien beau moment en sa compagnie. En fait, Elliot Maginot ne s’en fait pas trop avec cette fausse image qu’on entretient à son sujet sur les médias sociaux. Il est comme il est sur scène, et il ne changera pas. C’est son identité, son ADN d’artiste. Passons à autre chose.

Ce natif de Saint-Hyacinthe qui réside à Montréal depuis une quinzaine d’années est loin d’être un nouveau venu sur la scène artistique. En plus de s’être produit au Festival international de jazz de Montréal et au Festival d’été de Québec, on a pu le voir en première partie d’artistes comme Les sœurs Boulay, Half Moon Run, Patrick Watson, Bobby Bazini et Cœur de pirate. Avec cette dernière, il a eu la chance de se produire en France, en Allemagne et au Luxembourg.

Si ses premiers pas dans l’industrie musicale remontent au début des années 2000, alors qu’il était dans la jeune vingtaine, il se sera écoulé plusieurs années avant que son immense talent ne soit enfin reconnu avec le lancement de l’album Easy Morning. Ça lui a valu de nombreuses nominations, comme celle de figurer sur la prestigieuse liste des prix Polaris en 2021.

On dit de lui qu’il aime explorer de nouveaux sons, peaufiner des textures, manier les mots et étoffer ses orchestrations. On aime à dire aussi que son univers est rempli d’émotions et qu’il s’applique à dessiner des paysages sonores aux multiples nuances. Comme Bon Iver. Visiblement, nous avons frappé dans le mille avec cette comparaison. « Bon Iver est dans mon Top 3 des artistes que j’apprécie, lance-t-il avec empressement. J’adore la grande liberté créative de ce groupe que j’ai eu la chance de voir à New York. Content de voir que vous connaissez Bon Iver et que vous établissez des comparaisons avec mon univers musical. Ça me touche. »

Difficile de ne pas le questionner sur ses nombreuses apparitions à En direct de l’univers, une émission qui dépasse régulièrement le million de téléspectateurs. « C’est incroyable l’impact que ça peut avoir sur la carrière d’un artiste dans les jours et les semaines qui suivent et pour la vente de disques et de billets de spectacle. C’est hyper écouté par les fans de musique », confesse-t-il.

Revenons au spectacle qu’il doit présenter au Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean en avril. À quoi ses fans et ceux qui le deviendront doivent-ils s’attendre ? « À de la nouveauté, répond Elliot Maginot. En fait, nous en serons au tout début d’une toute nouvelle tournée qui prendra son envol en mars et qui pourrait s’étirer sur une période de deux à trois ans. Elle coïncide avec le lancement d’un nouvel album intitulé I Need to Stay Here dont nous jouerons la totalité des chansons. On interprétera évidemment plusieurs pièces de Easy Morning. On a hâte de voir la réaction du public. »

Trois musiciens, tous de grands amis, tient-il à préciser, l’accompagneront sur scène : Mathieu Leguerrier (batterie), Jean-Philippe Hébert (guitare) et Gabriel Thibault (claviers).

Est-il du genre à interagir avec son public ? « Oui, mais ça varie chaque soir selon ce que je ressens sur scène. Je ne suis pas du genre à répéter la même chose d’une représentation à une autre. Disons que le stage, c’est un reflet de la vie », de conclure cet artiste à qui on ne pourra certes pas reprocher d’être en phase avec lui-même.