Par Myreille B. Né dans les années 70, de parents voyageurs, dans une période en effervescence tant au niveau politique, social que culturel, Yan Imbault développe très tôt le goût pour l’aventure, le voyage et la découverte des cultures.

« Quand j’avais six mois, mes parents ont converti un camion de lait en maison mobile et on est allé vivre pendant deux ans au Mexique. » Par la suite, le jeune explorateur en devenir aura l’occasion de se déplacer avec sa mère dans différents pays, dont l’Angleterre où il passera quelques années. Une tante immigrée en Jamaïque l’invitera également à passer quelque temps dans ce petit coin de paradis.

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Il n’est donc pas surprenant que Yan soit parti à la conquête du globe terrestre une fois le collège terminé ! « Après mon cégep, je suis allé vivre en Europe pendant deux ans puis je suis revenu quelques mois au Québec et je suis reparti en Côte d’Ivoire puis au Sénégal avec le Cirque du Soleil. » Cette période de sa vie sera déterminante, car il rencontrera des personnes qui influenceront son cheminement artistique. « Quand j’avais dix-neuf ans, j’ai appris qu’on pouvait faire des spectacles de cirque en rencontrant des amuseurs publics en Europe. Je n’avais jamais vu de spectacles de rue auparavant. J’ai eu aussi la chance d’être logé chez un homme, Michel Dallaire, l’un des piliers de l’univers du clown au Québec. Il était vraiment une référence internationale, une sommité pour la direction d’acteur et la formation de clown. Il y avait un aspect philosophique à son approche clownesque. C’était le premier à amener le clown noir, le clown social et le clown thérapeutique, comme Patch Adams. » Par la suite, Yan sera très impliqué dans Clowns sans frontières, tant au niveau de l’administration que de l’agence de spectacles.

Aujourd’hui, Yan Imbault, alias Atlas Géocircus, compte vingt ans d’expérience dans l’univers du spectacle. À ce jour, il continue de collaborer avec le Cirque Éloize dans divers projets et événements spéciaux ainsi qu’avec le Cirque du Soleil. Il possède notamment une formation accréditée comme instructeur de cirque social. Il utilise ainsi le cirque comme outil d’intervention. « Le cirque devient un outil facilitateur avec les travailleurs sociaux et les intervenants locaux. J’avais une démarche d’instructeur de cirque social et aussi une compagnie de théâtre de rue. Je faisais du spectacle solo, du spectacle de rue. J’ai dû choisir entre les deux et je me suis plus orienté vers la scène. »

Heureusement pour le public ! Tout ce bagage important dans sa besace, sa vision particulière du monde et son implication dans la société sont venus teinter les créations artistiques d’Atlas Georcircus le grand voyageur. « J’ai toujours voulu être porteur de contenu social dans mes spectacles. Géocircus a été partenaire d'Oxfam et de la Fondation One Drop pendant des années, et ce, toujours dans un but d’éveil aux enjeux. Selon moi, l’art clownesque n’est pas seulement un outil pour faire rire. C'est aussi un outil de sensibilisation et un outil pour être à l’écoute des jeunes. »

Atlas Géocircus, le plus grand globe-trotter du monde vous invite cette fois à la conquête de l’espace. « C’est un spectacle d’une épopée clownesque, d’un voyage dans l’espace, à la découverte de l’univers à travers des numéros de cirque tout en jonglant et en cherchant des réponses aux plus grandes questions existentielles. Au rendez-vous ? Une expérience interstellaire inoubliable et bien sûr beaucoup de fous rires !

Atlas Géocircus
En direct : 30 janvier 2022 à 14 h
En rattrapage : 31 janvier au 9 février
En webdiffusion sur SPEC.TV

* Cette entrevue a initialement été publiée dans l'édition de février 2022 du magazine l'Entracte de la SPEC du Haut-Richelieu. Pour consulter le magazine, cliquez ici.