21/03/2022

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Comment Debord : redonner la jeunesse aux années 70
Comment debord redonner la jeunesse aux annees 70

Par Isabelle Laramée. On ne sait pas trop si c’est en raison du groupe qui jam d’un air festif ou du désir d’enregistrer en direct et en analogique « comme dans le bon vieux temps », alors que le son était rond, profond etque les vibrations n’étaient pas compressées en MP3, mais Comment Debord rappelle l’essence des pièces des années 70 tout en étant dans le présent. Comme si Malajube avait la maturité de Robert Charlebois !

Bien campé sous l’aile d’Audiogram après avoir remporté le Prix du public au Cabaret festif de la relève de Baie-Saint-Paul en 2019, le septuor vient de lancer son premier album réalisé par Warren Spicer, de Plants and Animals.

« On a pu enregistrer sur du ruban analogique et live en formule de <@Ri>band<@$p> pour capter l’énergie d’un groupe au lieu d’empiler une piste par-dessus l’autre, lance le principal interprète Rémi Gauvin, ajoutant qu’il est maintenant plus rare de procéder ainsi, notamment en raison des coûts. On a aussi utilisé de vieux instruments. On n’a pas connu cette époque, mais il y a beaucoup d’influences de funk, de blues, de disco et de jazz dans la musique des années 70. »

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Ironiquement, c’est à travers le hip-hop et ses nombreux échantillons que les membres sont entrés en contact avec les pièces d’anthologie de cette époque bercée au Québec par Harmonium, Diane Dufresne, Beau Dommage, Claude Dubois, Pagliaro et Offenbach. « Il y a dans cette époque beaucoup de musique intemporelle. Il y a donc toujours cette tension entre nos influences et le désir de faire quelque chose de notre époque », poursuit Rémi Gauvin, citant comme références musicales The Meaters, The Band, Fleetwood Mac et les incontournables Beatles et Bob Dylan.

Période charnière
Si la composition du volet musical se fait en groupe, l’écriture est dirigée par la plume de Rémi Gauvin. L’avocat de formation qui a tout plaqué dans la vingtaine après avoir fait son Barreau puise dans cette période de vie une belle inspiration. « La vingtaine est une période charnière où on dirait qu’il se passe une vie entière en quelques années, lance celui qui faisait alors de la livraison pour un restaurant. Il y a aussi la famille de laquelle on s’éloigne. On pense à ses projets égoïstes. »

Le volet musical parfois rétro arrive donc en contraste avec le texte. Une belle façon pour le parolier de conjuguer le passé et le présent pour créer une signature artistique propre à Comment Debord. Des phrases portées comme « Je suis travailleur autonome de mon malheur » dans Travailleur autonome, ou avec une belle pointe de satire et de légèreté comme dans Ville fantôme : « Hey Mister Montréal/ C'est quoi ton deal/ Tu parles fort din bars/ Tu joues de la guitare/ Tu viens yink me voir/ Quand tu veux jouer dehors/ Quand tu veux fumer des pétards/ That's it that's all/ Ça l'air flyé d'même mais ça sait/ Même pas comment chauffer standard. »

À voir pour renouer avec l’esprit de la jeunesse !

Comment Debord
Jeudi 24 mars 2022 à 18 h
Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean
Places réservées

Photo Jean-François Sauvé

Cette entrevue a été publiée initialement dans l'édition d'avril 2022 du magazine l'Entracte de la SPEC du Haut-Richelieu. Consultez l'intégral ici . 

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