Par Francis Hébert. Six décennies plus tard, les chansons des Beatles courent encore dans les rues, sur les ondes, sur les scènes du monde entier. Elles ont un charme inaltérable. Le quatuor québécois Something New nous fait revivre cette période avec un tout nouveau spectacle. Au menu, le répertoire de la première époque, des costumes pour personnifier chacun des membres, de la fougue et de l’enthousiasme. Êtes-vous prêts à chanter ?

The Beatles ne sont jamais vraiment partis du cœur des gens, et ils sont encore dans l’actualité en cette fin 2023. On sort Now and Then, un morceau inédit, on publie une réédition augmentée et remixée des compilations rouge et bleu. La formation de Joliette, Something New, elle, prépare cet hommage depuis un long moment. Pour en parler, on s’est entretenu avec Frédéric Rivest qui joue sur scène le rôle de George Harrison : « Les trois autres membres du groupe avaient déjà travaillé ensemble par le passé. Ils s’étaient rencontrés au cégep. On vient tous un peu du même milieu musical. Ils me connaissaient comme musicien. Ils m’ont approché pour le projet, ça n’a pas été long que nous sommes devenus de bons amis. À l’origine, il y avait Fred Beauchamp (Paul McCartney) et Jérémy Laporte (Ringo Starr) qui sont des fans finis des Beatles. Sans monter un hommage officiel, ils avaient déjà touché un peu à ça, à la musique rétro aussi. Certains membres ont par ailleurs leurs propres chansons. Comme on est aussi des pigistes, on peut accompagner d’autres artistes. »

S’ils s’appellent Something New, c’est en guise de clin d’œil à un microsillon du même nom sorti pour la venue des Anglais aux États-Unis : « C’est aussi pour dire que nous sommes de jeunes musiciens qui reprenons Les Beatles : quelque chose de nouveau, un vent de fraicheur. Ce qui nous distingue des autres, c’est que nous avons plus ou moins l’âge que les Beatles avaient quand ils ont commencé à se produire sur scène, quand ils ont explosé. »

Un travail de personnification poussé

Pour aller au-delà de l’hommage, Something New a vraiment tenté de faire revivre un spectacle des Fab Four d’origine : on a attribué un rôle à chacun. Pour John Lennon, c’est Marc André Beaulieu qui s’y colle : « On essaie de pousser le réalisme le plus loin possible. D’être le plus authentiques. Chez nous, il y a la personnification, le visuel. C’est un gros projet. On a cherché à reproduire les performances live. On a regardé beaucoup d’archives visuelles, écouté des entrevues. On essaie de parler comme eux, de bouger comme eux, de faire les interventions entre les chansons comme ça se passait pour eux. »

Et si la soirée se concentre sur les premières années et s’arrête à 1965, ce n’est pas que Something New n’apprécie pas les albums suivants (Sergent Pepper, Abbey Road, etc.), c’est qu’il y avait urgence à monter sur scène. Ces Québécois travaillent tout de même ardemment à reproduire les chansons subséquentes afin de présenter un spectacle le plus complet et le plus riche qui soit.

Celles et ceux qui regrettent depuis quatre décennies de ne pas être nés à la bonne époque, voilà l’occasion de se rattraper. Twist and Shout.

Le musicien Frédéric Rivest personnifiant Georges Harrison