Par Francis Hébert. Originaire de Québec, Ariane Roy écrit et chante des chansons à saveur électro-pop. Son premier album baptisé médium plaisir vient de paraitre le 11 février sous l’étiquette de La maison fauve. Avec une tournée d’une quinzaine de dates au calendrier, celle dont la plume est riche et la voix étonnante de maturité s’arrêtera en début d’aventure le 10 mars au Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean.

Cette sortie est le résultat d’un parcours créatif jalonné de distinctions : Révélations Radio-Canada, Petite-Vallée, Francouvertes… Ariane Roy a publié un maxi, Avalanche, et une poignée de morceaux à l’unité : Ta main; Ce n’est pas de la chance; Je me réveille; Quand je serai grande…

Voix frêle, les chansons synthétisées et dansantes d’Ariane Roy rappellent, en vrac, une Ariane Moffatt, une Charlotte Cardin ou encore la face chanteuse d’Évelyne Brochu. Pourtant, Ariane Roy revendique plutôt son goût pour Diane Tell ou La vallée des réputations de Jean Leloup : « Au cégep, j'ai eu une prof de français qui a demandé à ses étudiants de faire une création artistique. C’était un devoir, alors j’ai écrit une chanson que j’ai présentée devant la classe. J’ai vraiment aimé ça. Ça a semé une graine. J’ai continué, pour le fun, de façon décomplexée. Ensuite, j’ai participé à Cégeps en spectacle, puis au stage L’Ampli de Québec, qui permettait un accompagnement pour un an. J’avais seulement deux chansons, mais je me suis quand même inscrite. À la fin de l’année, il fallait faire un spectacle. Alors ça m’a forcée à en écrire d’autres… Mais maintenant, ce sont des chansons que je ne joue plus, elles sont effacées de ce que je fais. »

Quand elle était enfant, Ariane a d’abord étudié le violon. Jeune adulte, elle était très influencée par la musique alternative qu’elle avait écoutée ado. Elle cite Karkwa. Au cégep, elle a eu une période jazz, funk. « Je me suis ouverte à plein d’autres choses. Mais j’assume mon amour de la pop, ce qui est catchy, (entrainant). J’ai voulu concilier ces parties de moi qui venaient de la chanson, mais aussi de la pop américaine, comme d’Amy Winehouse. Quand j’étais jeune, je tripais sur Mes Aïeux, je le dis souvent en entrevue, mais ça me gosse car je ne veux pas être associée à ça. Il y avait dans le groupe une fille qui jouait du violon et je m’y identifiais. »

Aujourd’hui, Ariane joue de la guitare et ses chansons sont propulsées par des synthés : « Mon premier album sort en février. En tout, il m’aura pris deux ans à faire, de la création à l’enregistrement. J’ai commencé à composer en 2020 pendant la pandémie. C’est un gros projet, un des plus exigeants que j’ai fait dans ma vie. J’y ai mis tout ce que j’avais. J’ai encapsulé ces deux dernières années mouvementées et étranges. J’étais en studio à Québec avec mon band. J’ai réalisé le disque avec Dominique Plante. C’est du nouveau matériel, mais il y aura aussi les singles que j’ai sortis cette année. »

Ariane Roy va bientôt quitter le studio pour remonter sur scène. Elle dit qu’elle adapte ses spectacles selon les circonstances, qu’elle peut couper ceci, changer ça. En plus de ses chansons personnelles, elle a prévu une reprise d’une chanteuse québécoise, mais nous allons vous garder la surprise.

Pour d'autres informations : arianeroy.ca
Par Francis Hébert

Ariane Roy
10 mars 2022 à 18 h
Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean
Places réservées

Crédit photo : Gaëlle Leroyer