16/04/2024

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Alex Burger : Du country multigenre et primé

Par François Marchesseault. Alex Burger a fait paraitre en 2021 un premier album intitulé Sweet Montérégie qui lui a valu le Félix de l’album country de l’année. Vidons d’entrée de jeu la question de cette douce Montérégie : le musicien est né à l’hôpital de Saint-Jean-sur-Richelieu en 1990. Son enfance s’est ensuite déroulée entre Saint-Césaire, Saint-Hyacinthe et Saint-Paul-d’Abbotsford. Il habite aujourd’hui Montréal.

Voilà pour les origines. En musique, le country d’Alex Burger flirte avec une multitude de genres musicaux : le rock, le blues et le folk. Ce qui frappe à l’écoute de ses deux albums – son deuxième, Ça s’invente pas, est paru l’automne dernier – ce sont les mélodies. Autant vocales que musicales. Alex Burger est ravi de ce constat : « J’ai beaucoup écouté les Beatles lorsque j’étais plus jeune. Pour moi, les mélodies c’est toujours important. » Une façon concrète de créer des ponts avec des auditeurs qui ne parleraient pas français. Les mélodies comme ultime langage universel.

Alex Burger est de toute évidence un mélomane. Ses influences musicales teintent notre conversation. Son sens de la mélodie lui vient aussi du groupe rock américain Animal Collective, qu’il a beaucoup écouté jadis, puis, des Beach Boys.

Bien que sa musique touche à plusieurs genres, c’est tout de même le country qui demeure le grand modèle à sa base. Une passion transmise par sa famille : « Ç’a toujours été là. J’ai grandi là-dedans. Mon grand-père, ma grand-mère, n’écoutaient rien que ça, toute ma famille de ce côté, en fait. » Au milieu de sa vingtaine, un voyage lui révèle ce genre musical sous un autre angle : « J’étais allé me promener dans le coin de la Côte-Nord. Il y avait beaucoup de country. Je me suis dit “hey ! c’est ça que j’ai envie de faire.” »


C’est lors de la création de son premier microalbum À’ment donné (2018), un album plus indie-rock, que le country arrive et s’installe finalement dans son répertoire. Lors de la création de l’addictive pièce Pays chauds : « J’avais les paroles, mais je ne trouvais pas la musique. Je me suis tanné, j’ai juste fait un gros sol, un gros do, un gros ré, puis là c’est devenu un country et je me suis dit “eurêka !” »

La chanson est la seule de ce premier microalbum que lui et son groupe (Mandela Coupal-Dalgleish à la batterie, Eliott Durocher-Bundock à la guitare et Henri Bouchard à la basse) jouent encore sur scène. Un album de cinq titres sur lequel certains riffs me rappelaient Charlebois. Un autre grand qui a marqué Alex Burger. Les noms s’enchainent. On bifurque pour parler également de l’influence de Stephen Faulkner : « Faulkner écrit des paroles comme des chansons en anglais, mais en français… et c’est bon. Souvent, en français, quand on écrit, on tombe dans la grosse poésie. Alors qu’en anglais il y a de super bonnes tounes qui disent “my baby left me” avec une bonne musique, simplement. Faulkner est le seul qui a vraiment bien fait ça en français. »

En spectacle, le country multigenre de Burger se transforme en gros party de cuisine. Les gens dansent, prennent un verre et le lèvent dans les airs. Au milieu de la danse, quelques chansons plus douces laissent un vent d’introspection entrer subtilement dans les oreilles et le cœur du public.

Le jeune cowboy sème une graine : « Quand les gens quittent la salle et que je vois qu’ils ont de grands yeux émerveillés, que ça leur a donné du jus pour, je ne sais pas, dessiner, finir leurs impôts, prendre leurs enfants dans leurs bras, jouer d’la guitare… moi, ça, ça me fait vraiment plaisir. »

Le country d’Alex Burger pour se donner un élan… vers demain.

Alex Burger
26 avril 2024 à 21 h
Le 164 Lounge
Admission générale, 18 ans et plus

Photo Marc-André Dupaul

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