Par Yves Malette. Depuis 35 ans, Alain Choquette émerveille les gens avec de simples tours de cartes ou des numéros à grand déploiement. Ses talents de prestidigitateur, mis en valeur par une personnalité attachante et drôle, ont fait de lui une grande vedette non seulement au Québec, mais aussi aux États-Unis et en Europe. Dans son nouveau spectacle intitulé Entre histoires et illusions, le magicien revient sur les moments marquants de sa carrière.

Alain Choquette n’aura pas besoin de son GPS pour se rendre à Saint-Jean-sur-Richelieu le 18 avril, car ce sera comme un retour à la maison. En effet, son père est originaire d’Iberville, et monsieur Choquette se rappelle être venu souvent voir la parenté au temps de son enfance.

Mais sa jeunesse, c’est à Sainte-Adèle qu’il l’a vécue. À 9 ans, le jeune Alain Choquette a reçu un jeu de cartes en cadeau et il s’est mis à apprendre des tours. Dès l’âge de 12 ans, il a commencé à faire des spectacles de magie pour les enfants. Des années de travail plus tard, c’est sur la Strip de Las Vegas que le petit gars de Sainte-Adèle montait sur scène, alors qu’il devenait le premier Québécois francophone à se produire dans un des complexes du Caesars Palace, avant même André-Philippe Gagnon et Céline Dion.

C’est comme collaborateur au talk-show Ad Lib, animé par Jean-Pierre Coallier, que la carrière d’Alain Choquette a officiellement commencé il y a 35 ans. « Quand tu fais pendant huit ans une émission qui a une cote d’écoute d’un million de téléspectateurs, tu deviens vite connu du public », dit-il. Assez connu pour proposer un premier spectacle qui s’intitulait Première apparition.

Rétrospective

En reprenant des numéros réalisés au fil des ans, Alain Choquette raconte plusieurs anecdotes qu’il a vécues tout au long de sa carrière, et il relie la magie à ces événements. Il se rappelle ainsi plusieurs souvenirs de ses passages à Ad Lib, de ses participations à divers spectacles, sans oublier ses escapades en Europe et à Las Vegas.

« Il y a de tout dans ce spectacle. C’est très interactif. Les gens participeront de leur siège et certains monteront sur scène. Je ferai disparaître des personnes choisies au hasard, et à un moment donné, je lirai dans les pensées de tout le monde en même temps. Je ne veux rien dévoiler, mais je vous assure que ce sera spectaculaire, drôle et touchant », promet celui qui est reconnu pour être aussi charmeur que volubile sur scène.

Charmeur, assurément. D’ailleurs, l’humour et les interactions avec le public ont toujours été la marque de commerce du blond prestidigitateur. « Ces deux aspects n’existaient pas beaucoup dans les spectacles de magie quand j’ai commencé. J’ai développé ça très jeune, et avec l’expérience je suis devenu très à l’aise avec l’improvisation. À une certaine époque, à Las Vegas, je faisais dix-huit spectacles par semaine. Je ne voulais pas faire jouer la même cassette chaque fois. Alors, je créais des numéros dans lesquels je pouvais m’amuser, improviser et échanger avec les gens. Je me faisais un petit cadeau et ça m’est resté. »

Et tant qu’à être dans les confidences, à quoi s’identifie monsieur Choquette ? Est-il magicien, prestidigitateur, illusionniste, mentaliste ? Fait-il de la magie ou de la micromagie ? Sa réponse est bien simple : « Je fais tout ça ! Ces termes illustrent diverses facettes de différentes spécialités, mais finalement, tout se rejoint. »

Précisons qu’Alain Choquette n’a pas eu besoin de voler la poudre de perlimpinpin de Michel le Magicien (qui se souvient de La Boîte à Surprise ?) pour réussir ses tours. Encore là, rien de compliqué : « De nombreuses heures de pratique sont toujours nécessaires pour réussir un petit numéro de cinq minutes, par exemple. »

Mentionnons en terminant que, même si le spectacle Entre histoires et illusions, son douzième, est une rétrospective de ses 35 ans de carrière, ce n’est pas un dernier tour de piste. « J’ai encore beaucoup d’énergie. Alors, je prends ça un jour à la fois », conclut celui dont des numéros ont été repris par des magiciens aussi célèbres que David Blaine et David Copperfield.

Photo : Julien Faugère