16/01/2020

Quoi de neuf?

Rachid Badouri efface son détestable moi

Par Yves Mallette
Il semblait si sympathique le Rachid Badouri qu’on voyait en entrevue et admirait sur scène. Mais il en était tout autrement quand les projecteurs s’éteignaient. Ses proches lui ont ouvert les yeux et il s’est ressaisi à temps avant de devenir un réprouvé frappé d’anathème. C’est un des principaux sujets dont il parle dans son nouveau spectacle Les fleurs du tapis.

Voir Les fleurs du tapis

Rachid Badouri avoue lui-même que le succès étant arrivé très rapidement, il était devenu une personne insupportable. Il avait même une réputation de diva dans le milieu de l’humour. Après les signaux d’alerte lancés par ses proches, il a eu l’humilité de chercher de l’aide. Des professionnels l’ont épaulé pour le sortir sain et sauf du bourbier dans lequel il s’enlisait.

« C’est mon spectacle le plus personnel, le plus vrai. Là, je m’ouvre complètement pour expliquer qu’avec l’expérience j’ai constaté qu’être parfait c’est être imparfait. J’avais appris à ne pas laver mon linge sale en public. Cette fois, je le fais et j’évite la bullshit », affirme celui qui a remporté l’Olivier de la Découverte de l’année il y a déjà treize ans.

Plus transparent

M. Badouri veut rappeler au public qu’un artiste, c’est un être humain comme tout le monde et qu’il peut vivre des passages difficiles, des expériences que la célébrité ne rend pas moins douloureuses. En somme, le comique originaire de Laval évacue sa superficialité pour devenir plus transparent… et honnête.

Cela dit, l’humoriste précise qu’il ne raconte pas tout ça pour se plaindre. Il se considère très chanceux comparativement à la majorité. Mais dans le domaine des passages difficiles, Rachid Badouri a amassé beaucoup de matériel ces dernières années.

Dans son nouveau spectacle, il raconte à peu près tout en commençant par sa pénible crise de la quarantaine et les graves problèmes de santé qui ont nécessité une hospitalisation et qui l’ont forcé à annuler des spectacles. Il insistera également sur son aversion pour le sexisme et le racisme et parlera de la méchanceté anonyme (réseaux sociaux). De plus, comme il l’a fait dans ses deux spectacles précédents, il évoquera sa famille, mais d’une façon différente.

Même énergie
On aura compris que dans Les fleurs du tapis, l’artiste de quarante-deux ans confesse son problème d’attitude, joue la carte de la transparence et aborde des thèmes plus sérieux que d’habitude. Mais Rachid Badouri ne change pas de style pour autant. « Je ne suis pas devenu un motivateur et je ne donne pas une conférence. Tout cela reste très drôle. Les gens verront le même gars rempli d’énergie sur scène. Je suis toujours aussi flyé et les punchs viennent au quart de tour. La seule différence en somme, c’est qu’aujourd’hui, j’ai une opinion et un peu plus de profondeur. Pour le reste, je veux seulement que les spectateurs rient beaucoup et passent une super belle soirée », révèle celui qui dit toujours être en amour avec son métier.

« Le stand-up est la forme d’art la plus épurée, celle qui se rapproche le plus de la vérité. Par exemple, les danseurs peuvent être prisonniers de leur chorégraphie, comme les acteurs sont prisonniers de leurs textes. Mais en humour, grâce à la formule du stand-up, nous sommes peut-être les seuls artistes à vraiment pouvoir nous exprimer, quitte à décrocher du texte », fait valoir Rachid Badouri qui compte encore sur la complicité de Laurent Paquin à titre de conseiller aux textes.

31 janvier et 1er février 2020 à 20 h
Salle Desjardins
Théâtre des Deux Rives

 

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