22/02/2019

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ÉDITORIAL | Faire parler les données numériques

Nous entendons beaucoup parler dans les médias des données numériques et de leurs utilisations ou… pas. C’est un vaste sujet qui touche tous les aspects de notre vie et nous du milieu culturel ont se doit aussi d’y réfléchir. Et surtout, rattraper le retard accumulé. C’est une question de survie.

Les géants du Web que l’on nomme sous l’acronyme GAFAM, formé par la lettre initiale des cinq entreprises Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, ont tracé la voie par la collecte de données à la tonne qu’ils utilisent, entre autres, pour améliorer notre «expérience client». Dans ce monde où nous sommes submergés d’informations, il est capital pour toutes organisations, dont la SPEC du Haut-Richelieu, d’attirer l’attention des clients potentiels en communiquant du contenu pertinent, par le bon canal de communication et au bon moment. C’est plus facile à dire qu’à faire.

Qu’est-ce que du contenu pertinent pour les uns et pour les autres? Est-ce que je m’adresse de la même façon et avec un contenu identique à un mélomane qu’à un fan de Mike Ward? Bien sûr que non, vous en conviendrez. On en vient vite à parler de segmentation de clientèle. Oui, mais nous segmentons les bases de données selon quels critères? Par discipline artistique (théâtre, musique, danse, humour, etc.)? Est-ce que l’on ajoute une couche en intégrant des sous-disciplines : musique classique, jazz, du monde, chanson ou encore humour «trash», politique, bon enfant, etc.?

Les disciplines artistiques sont un niveau de segmentation, mais il y a aussi d’autres critères à considérer : l’âge, le sexe, la provenance, l’historique d’achat, la durée de la relation avec le client, etc. Une fois que l’on a établi une liste de critères, il faut se demander s’ils ont tous la même valeur. Il faut donc alors pondérer chacun des critères pour les valoriser les uns par rapport aux autres. Un Johannais qui est abonné aux Soirées théâtrales depuis 25 ans, qui assiste à 12 spectacles par année, a-t-il la même valeur qu’une autre personne demeurant au Vermont, qui achète pour la première fois un billet pour un spectacle d’humour qu’elle compte offrir en cadeau à son cousin montréalais? Est-ce qu’un client qui ne voit que du théâtre à la même valeur qu’un client qui assiste à une variété de propositions artistiques? Il faut que la pondération des critères puisse faire ressortir ces différences.

Quoique cela fasse déjà quelques années que nous réfléchissons à la valorisation de la donnée, nous en sommes qu’au début de notre apprentissage. Nous avons commencé à prendre conscience de la mine d’informations qui dormaient dans nos bases de données. Données qui étaient muettes, car nous ne savions pas comment les faire parler ou plus simplement quoi chercher. En participant à différents événements sur le sujet, nous avons fait la connaissance de monsieur Danilo C. Dantas, Ph. D. Professeur Agrégé au département de marketing HEC Montréal. Nous avons développé une belle relation avec monsieur Dantas. De notre côté, nous recherchons à acquérir des connaissances à propos des bonnes pratiques à développer pour la valorisation des données numériques et lui recherchait une organisation culturelle pour permettre à ses étudiants de réaliser des travaux d’analyses de bases de données. Nous avons réalisé ainsi quelques projets avec monsieur Dantas et ses étudiants contribuant à développer notre intelligence d’affaires.

Nous sommes très excités à l’idée d’entreprendre cet hiver un nouveau projet de valorisation de la donnée. Nous avons instauré un projet qui regroupera six des plus importants diffuseurs de la Montérégie (Sorel, Beloeil, Saint-Hyacinthe, Longueuil et Valleyfield). Ce projet vise le développement d’outils d’analyse et de traitement des données numériques. Il propose une implantation d’un véritable processus d’intendance et d’optimisation de la donnée, associé au développement d’outils numériques performants et, du même coup, à des stratégies de communication efficaces, pertinentes et adaptées aux particularités montérégiennes.

Ces outils permettront aux diffuseurs de rejoindre plus efficacement les citoyens qui sont friands d’arts et de culture, contribuant au développement de nouveaux publics ainsi qu'au renforcement d’un plus grand sentiment d’appartenance et à l’attractivité de la région.

« Les gagnants seront ceux qui restructurent la manière dont l'information circule dans leur secteur d’activités. »
Bill Gates

À suivre,

Guy Boulanger 
Directeur général de la SPEC du Haut-Richelieu

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